Le stade des Alpes était copieusement garni ce vendredi soir pour l’une des affiches de cette 5ème journée de ProD2.
Les bayonnais invaincus, mais qui sortaient d’un match nul à domicile face à Nevers et les grenoblois vaincus à Aurillac une semaine plus tôt, étaient bien décidés à proposer du spectacle aux spectateurs du stade des Alpes.
Ce sont les bayonnais qui allaient entrer le mieux dans cette rencontre. Dés la 2ème minute, l’ancien grenoblois Gaëtan Germain, perçait la ligne de défense du FCG , Lestrade, en relais, en faisait de même et permettaient aux siens de s’approcher de la ligne grenobloise. Après 2 temps de jeu à 5 mètres de la ligne, la recrue bayonnaise Uzai Cassiem plongeait en force dans l’en-but grenoblois et inscrivait le 1er essai de la partie en coin. Germain loupait la transformation. Douche froide au stade des Alpes pour des grenoblois cueillis d’entrée. (0-5 2ème).
« Un essai d’entrée »
Pas encore en place ou pas entrée dans la partie, la défense grenobloise était coupable sur l’action d’essai.
Dominateurs en touche et solides sur les mêlées, les grenoblois rivalisaient avec les basques dans les minutes qui suivaient. De nombreuses fautes de mains empêchaient toute fois les grenoblois de se montrer dangereux. Au ¼ de jeu, les grenoblois, à la demande de Nicolas Nadau, décident de chercher la touche sur une pénalité aux 40 mètres. Romain Barthélemy trouve une jolie touche à 5 mètres de l’en-but de Bayonnais. Après un ballon bien capté, les grenoblois prennent le dessus sur un groupé pénétrant pour envoyer le jeune talonneur Mathis Sarragalet derrière la ligne. Bousquet se chargeant de la transformation, les grenoblois passaient devant au score pour la 1ère fois du match. (7-5 16ème).
On assistait alors à une bataille d’attaque-défense avec des bayonnais ayant la possession et des grenoblois incisifs en défense avec des montées rapides sur le porteur de balle. Toujours pénalisés par M. Beun, les grenoblois offrent une pénalité à Germain qui permettra à son équipe de prendre la marque, suite à une faute grenobloise sur un ballon-porté bayonnais (7-8 26ème), puis 7-11 5 minutes plus tard, l’arbitre pénalisant encore une fois les grenoblois.
Le jeu est alors souvent haché par de multiples fautes de part et d’autre. Bayonne domine, Grenoble défend, sans que l’on assite d’un côté comme de l’autre à un jeu aéré. Bousquet ramènera pourtant les siens à 1 pt après une pénalité sanctionnant les basques (10-11 36ème).
La touche grenobloise a tenu le choc crédit photo : Karine Valentin
Après un choc tête contre tête avec un de ses partenaires, Thibault Martel était contraint de céder sa place juste avant le mi-temps. On ne reverra pas le flanker voironnais sur la pelouse qui était remplacé par Schoeman.
La mi-temps était sifflée avec un avantage d’un petit point pour les bayonnais face à des grenoblois, courageux en défense mais trop maladroits et trop indisciplinés pour mettre véritablement à mal les ex-pensionnaires du Top 14.
Même physionomie en seconde mi-temps : les basques à la possession mettant la pression à des grenoblois qui peinaient dans la construction du jeu et qui ne parvenaient pas à faire ses ¾ dans de bonnes conditions. Heureusement pour les grenoblois que Germain ne parvenait pas à donner de l’air aux siens en ne convertissant pas les pénalités qui s’offraient à lui (2 échecs de suite 40ème et 46ème).
« beaucoup trop de fautes et essai très contestable »
Les grenoblois, poussé par le public qui a bien joué son rôle hier soir, parvenaient à gêner les bayonnais notamment sur ballon porté et grâce à son capitaine Blanc-Mappaz excellent dans les airs. Bousquet ne parvenait pas à réduire la marque en ne trouvant pas la mire suite à une faute adverse sur ballon porté.
Les grenoblois avaient de l’envie, à l’image de Masilevu énergique hier soir, mais encore une fois brouillon ou pêchant par excès d’individualisme. Alors que Grenoble sauvait une action dangereuse dans son propre en-but, l’ailier fidjien aplatissait un ballon entré par les basques. Les nouvelles règles cette année, impose un renvoi sur la ligne de but dans ce genre d’action. Barthélemy jouait ce renvoi, court, et permettait aux siens de récupérer le ballon devant leur propre ligne d’en-but. Escande s’apprêtait à dégager le ballon garder au chaud dans les pieds de Blanc-Mappaz, à l’issu du ruck suivant la récupération du ballon, lorsque la talonneur Van Jaarsveld demandait si le ballon était sorti du ruck, ce que lui confirmait l’arbitre, et plongeait dans les pieds d’Escande pour marquer le second essai bayonnais. C’était l’incompréhension dans le stade : au vu des images le ballon semblait pourtant toujours dans le ruck ce qui interdisait au talonneur de pouvoir le jouer. Pas pour David Beun pourtant placé à quelques centimètres de l’action. Arnaud Heguy piquait une colère, le public conspuait l’arbitre devant une erreur manifeste. Même après avoir revu l’action à la vidéo, le corps arbitral validait l’essai et Maxime Lafage, au relai de Germain, transformait pour donner 8 points d’avance à son équipe (10-18 62ème).
Il restait 20 minutes aux grenoblois pour revenir et décrocher la victoire. Un peu perdu dans son arbitrage, D. Beun, accordait une pénalité au FCG et Bousquet réduisait la marque (13-18 62ème). Grenoble faisait entrer du sang frais avec notamment le centre A. Seguret, ce qui avait le don de donner un peu plus de puissance à la ligne de ¾. Seguret se signalant tout de suite en tenant de franchir la ligne de défense adverse, bien repris toutefois par les bayonnais.
Dans les 10 dernières minutes on sentait des grenoblois capables de renverser la vapeur. Alors que la touche avait été solide durant la rencontre, 2 lancés étaient perdus pour des grenoblois alors en bonne position pour mettre à mal la défense basque. Des fautes, une bonne défense agressive adverse et un manque de maitrise empêcheront les joueurs de Fabien Gengenacher de marquer l’essai de la victoire.
Romain Barthélemy pris par Mikautadze Crédit photo Karine Valentin
Une 2ème défaite à domicile pour le FCG dans ce 1ER bloc de la saison. Frustrante diront certains (Merci l’arbitre !), logique diront d’autres, tant le FCG quoi que volontaire et proposant par intermittence de bonnes séquences, était tout de même en deçà de son hôte du jour.
Au classement, le FCG perd une place se retrouvant 10ème après le 1er bloc. Une 2ème défaite à domicile, compensée par la victoire à Vannes. Le bilan comptable est moyen. L’équipe est en reconstruction, il y a parfois eu de bonnes choses sur ces 5 premières rencontres, mais le FCG se cherche encore trop pour véritablement se positionner parmi les prétendants aux phases finales.
15 jours sans match pour cette ProD2 avant, pour le FCG, de se déplacer en Normandie et aller défier l’équipe de Rouen, le 7 octobre.
Les + :
- La mêlée : solide, rarement mise en difficulté et se permettant même le luxe de mettre les bayonnais à la faute
- La touche… pendant 70 minutes. Blanc-Mappaz et Lainault étant les principaux pourvoyeurs. Dommage que les dernières touches aient été mal négociées.
- Le pied de Bousquet : l’ailier grenoblois n’a connu qu’un seul échec hier soir.
- Une 2ème défaite à domicile pour 5 matchs joués. Quand on connait la difficulté à s’imposer à l’extérieur…
- Les nombreuses fautes : les fautes de mains, les incompréhensions, les derniers lancés en touche. Difficile de mettre un jeu en place et d’être dangereux pour l’adversaire dans ces conditions
- Romain Barthélemy : l’ouvreur grenoblois n’arrive pas à peser sur le jeu de son équipe. Volontaire, motivé mais trop peu détonateur, la recrue grenobloise peine en ce début de saison
- Monsieur BEUN : une fois n’est pas coutume, on va tacler l’arbitre : une erreur manifeste sur l’essai accordé aux bayonnais en 2ème mi-temps. Monsieur l’arbitre révisez les règles ou achetez-vous des lunettes. Peut-être conscient de son erreur, il même temps de compenser… un peu. Ses décisions sur la rencontre ont été parfois incompréhensibles tant par le public que par les joueurs. L’erreur est humaine c’est vrai. Bon c’est dommage surtout quand on perd (mauvaise fois assumée).
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