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Une victoire à l'unisson
Après sa défaite à domicile face à Vannes la semaine dernière, les feux étaient au rouge pour le FCG. Descendus à la 13ème place au classement, le FCG avait annoncé cette semaine que désormais l’objectif était clairement le maintien.
Le spécialiste de la mêlée grenobloise, Jean-Noël Perrin, écarté de ses fonctions auprès de l’équipe 1ère, c’est désormais, Arnaud Heguy qui prend les commandes de ce secteur de jeu en grande difficulté. Outre ce changement, c’est dans le plan de jeu que le staff grenoblois a mis l’accent cette semaine : le Président Cuynat, que nous avons rencontré quelques heures avant la rencontre face à Bayonne, nous le disait « Nous avons sans doute été trop ambitieux en début de saison sur notre plan de jeu. Cette semaine, les coachs ont décidé de revenir aux fondamentaux et de baser la fin de saison sur un jeu que l’on espère plus efficace ».
L’adversaire de jour, n’était autre que l’Aviron Bayonnais, une des équipes phare du championnat. Tâche ardue au programme du FCG en terre basque.
Passée l’émotion de l’hommage rendu à Jordan Michallet, disparu tragiquement mardi, les grenoblois étaient bien décidés à tout faire pour réussir l’opération maintien.
Dés l’entame, le FCG prenait la direction du jeu en envoyant les ballons au large et en proposant un rugby offensif. Les bayonnais, sans doute surpris par un FCG sans complexe, défendaient tant bien que mal. Mis à la faute, les basques concédaient une 1ère pénalité que convertissait Romain Barthélemy promu buteur pour cette rencontre (0-3 8ème). Bayonne se reprenait toutefois et suite à un placage haut de Ruaud, Gaétan Germain se rappeler aux bons souvenirs de ses anciens coéquipiers pour égaliser (3-3 15ème). Grenoble tenait parfaitement ses mêlées, ce qui lui permettait de pouvoir déployer des attaques dans de bonnes conditions. A la 17ème minute, après une mêlée dans les 22 mètres bayonnais, le ballon circulait au large, Thibault Martel d’une passe à une main trouvait Ange Capuozzo en bout de ligne. Le feu follet grenoblois aplatissait en coin le 1er essai de la partie. Barthélemy transformait en coin, le FCG prenait le score (3-10). Les supporters basques restaient sans voix. Le FCG avait décidé de jouer tous les ballons. Capuozzo remontait la balle sur 40 mètres. A la 26ème minute, sur un turn over, le FCG mettait le feu dans la défense bayonnaise, Manu, Capuozzo, Ezcurra, Cammillieri amenaient la balle jusque dans les 22. L’ailier basque Baget n’avait d’autre choix que de tenter l’interception pour éviter l’essai. Un en-avant jugé volontaire par Monsieur Praderie l’arbitre de la rencontre. Après visionnage de la vidéo, le trio arbitral jugeait que sans cet en-avant, Capuozzo aurait pu marquer : Carton jaune et essai de pénalité pour le FCG. Double sanction et break pour les grenoblois (3-17). On ne reconnaissait pas l’équipe grenobloise, transformée et très joueuse. Le jeune Victor Guillaumond était, lui aussi, contraint de rejoindre le banc pour 10 minute, sanctionné d’un carton jaune pour placage haut (29ème). Germain passait les 3 pts en suivant (6-17). Fidèle à ce qu’ils proposaient depuis le début de la partie, le FCG joue et plutôt bien. A la sortie d’une mêlée dans les 30 mètres adverses, B. Ezcurra tape à suivre au raz de la pelouse, Fusier plus prompt que son adversaire, récupère et marque le 3ème essai grenoblois. Magique, fou ! Grenoble se détache et mène 24 à 6 à la 33ème minute, bonus offensif en poche. Qui l’eut cru ? pas grand monde à vrai dire.
Les 2 équipes proposent un rugby alerte et intense, à l’image de cette action de 3m50 au cours de laquelle les 2 équipes se rendent coup pour coup. Le FCG joue en confiance et peut-être trop, à l’image de ce ballon joué dans ses propres 22 mètres : une passe mal assurée et une récupération bayonnaise en bonne position, donne la possibilité à Duhau de prendre l’intervalle et de filer marquer le 1er essai de son équipe (en supériorité numérique, Baget ayant fait son retour sur la pelouse). Germain transformant du bord de touche, Bayonne revenait à la marque (13-24 38ème).
Une première période, enlevée des 2 côtés. Grenoble, vif et alerte et Bayonne à réaction qui dominait sur les ballons portés.
Au retour des vestiaires, les bayonnais, sans doute vexés et surement secoués par son staff, R. Barthélémy le disant à la mi-temps : « attention, ils vont surement prendre un coup de fusil », revenaient sur la pelouse avec la ferme intention de ne pas se faire marcher dessus par le 13ème du championnat. Cela se vérifiait sur la pelouse. Appuyant sur ses points forts, notamment devant et sur ballons portés, les basques mettaient la pression. Pourtant, Barthélémy parvenait à ajouter 3 points sur la 1ère incursion des siens dans le camps adverse (13-24 44ème). Le FCG étaient réalistes. Tellement réalistes, que sur une nouvelle action de plus de 60 mètres, Capuozzo héritait du ballon en bout de ligne après des enchainements de passes après- contact de toute beauté. L’arrière grenoblois, tapait par-dessus pour lui-même et récupérait la gonfle dans l’en but pour le 4ème essai grenoblois. Du grand art, tant collectif qu’individuel. Les supporters grenoblois, derrière leur écran, ne devaient pas en croire les yeux !! Barthélémy transformait et le score enflait : 13 à 31 (44ème). Bayonne était en passe d’être humilié sur sa pelouse de Jean Dauger. Ne voulant rien lâcher, les bayonnais passaient le surmultipliée : suite à un ballon porté, Duhau s’offrait un doublé en pointant derrière la ligne. Germain transformait (20 à 31). C’était un match de dingues ! Appuyant là ou ça fait mal (ballons portés) Bayonne prend petit à petit l’ascendant. Grenoble, défend avec une belle énergie. Ulugia marque finalement le 3ème essai basque, justement sur ballon porté. Germain, efficace au pied transforme (27-31 58ème). Revigorés et y croyant à nouveau, l’Aviron continu d’harceler le FCG. 10 minutes plus tard, rebelote, après une touche à 5 mètres, Ulugia plante son 2ème essai. Cette fois, Germain ne transforme pas. Bayonne passe devant pour 1 point (32-31 68ème). Le FCG ne se laisse pas abattre, rarement venus dans le camp adverse en seconde mi-temps, Grenoble y parvient tout de même et Romain Barthélémy ne se fait pas prier pour claquer un drop des 35 mètres ! le 1er de la saison pour le FCG : 32-34 76ème. Il reste 1 minute à jouer lorsque Mr Praderie accorde une pénalité en face des perches, à des Bayonnais qui enfonce la mêlée grenobloise pourtant irréprochable jusque-là. Germain ne tremble pas : 35-34 (79ème). On pense alors que la partie est perdue pour le FCG qui devra se contenter d’un point de bonus défensif. Barthélémy remet en jeu d’un coup de pied court, Bayonne cafouille, le FCG récupère le ballon, le 2ème ligne ne sort pas assez rapidement du placage : Mr Praderie n’hésite pas ! pénalité ! la sirène a retenti lorsque Romain Barthélémy s’élance des 40 mètres pour la pénalité de la gagne. Devant son ancien public, l’ouvreur grenoblois, dans la lignée de son excellent match, offre la victoire au FCG. 35-37 !! Une fin de match folle, un match fou ! les grenoblois peuvent exulter : ils viennent de s’imposer sur la pelouse de Jean Dauger imprenable depuis de nombreux matchs.
« Comment le FCG peut être 13ème avec le match qu’ils viennent de sortir ? » Les journalistes de Canal + n’en reviennent pas. Le FCG critiqué, a qui les Nostradamus du rugby prédisaient une valide, venait bel et bien de s’imposer en terra basque. L’opération maintien est bel et bien entamée. Attention, toutefois de ne pas s’enflammer. Après la belle victoire face à Mont de Marsan, les 3 matchs suivants furent très loin des espoirs entrevus lors la rencontre.
Le FCG devra bâtir et miser sur la continuité pour poursuivre sur cette dynamique. A commencer par la réception de Rouen, concurrent direct au maintien, vendredi prochain au Stade des Alpes.
La photo de la victoire : elle est de retour pour le FCG
Les + :
- La mêlée : enfin ! enfin, une mêlée stable et efficace. Cela a permis des lancements de jeu pour des ¾ qui se sont régalés
- L’équipe et son état d’esprit : la victoire est collective. Tous ont été au diapason. On peut tout de même mentionner Capuozzo, Manu, B. Ezcurra, Camillieri et Barthélémy. Un Barthélémy retrouvé qui a fait un bien fou tant sur l’animation du jeu que dans ses tentatives face aux perches. Tous les joueurs sur la pelouse, remplaçants compris, ont mouillé le maillot et rendu fiers les supporters grenoblois. Bravo !!
- Les blessures : F. Ezcurra sorti pour une blessure à la main et M. Sarragallet dont on craint une grave blessure au genou (ligaments ?) On
- l’ a entendu dire « ça a craqué » pas rassurant du tout.
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