Salut la team du Raffut alpin, voici mon débrief du match à Valence. Bonne lecture.
Pas de confiance, pas de victoire
Quand le dixième se déplace chez le deuxième dans un stade à guichets fermés, il est bien difficile d’envisager une victoire du plus mal classé. Rien de plus logique sportivement parlant, et d’autant plus, que le plus mal classé, c’est-à-dire Grenoble traverse en ce moment, une crise de confiance, soit tout le contraire des Valentinois-Romanais, dont la place de dauphin au classement au général est incontestablement la grosse surprise de la phase aller du Pro D2. Pour les hommes de Fabien Fortassin, la confiance booste les bons résultats avec des victoires probantes, une attaque prolifique, du plaisir et des sourires chez les joueurs après chaque rencontre. Pour les hommes du duo Jeff Dubois- Patrick Pézery, on ne ressent pas la même euphorie en raison des résultats catastrophiques, notamment à l’extérieur, la récente déculottée de la semaine dernière à Colomiers (6 essais encaissé, 43 points et en prime le record de ballons perdus dans une rencontre 36 au total) a fait mal à la tête.
Alors pour ce derby du Dauphiné entre Valence Roman et Grenoble, entre deux équipes que tout oppose, il est bien difficile d’envisager un résultat probant au stade Gorges Pompidou pour les Grenoblois, même si de l’aveu des joueurs, ils veulent se racheter de la sévère défaite de la semaine dernière à Colomiers.
Entame loupée et encore trop de ballons perdus
Dès les premières minutes, les Grenoblois sont vite mis sous pression par des Valentinois-Romanais survoltés pour leur nombreux public. Première pénalité iséroise, au bout de deux minutes, transformée en points par leur buteur maison qui tourne à 90 % de réussite (2e, 3-0). Puis premier essai drômois seulement trois minutes plus tard. Tout part d’un ballon perdu par Romain Trouilloud qui tente un affload impossible, ballon tombé, contre-attaque des hommes de Fabien Fortassin, une défense grenobloise mal connectée d’où franchissement du premier rideau non pas par un trois-quarts mais par un pilier, qui lancé comme une balle, termine dans l’en-but sans opposition ! (5e 10-0) Cela ne pouvait pas plus mal démarrer pour les Grenoblois. Mais, passé la foudre des Damiers, les Grenoblois vont se reprendre en mettant beaucoup plus d’engagement et d’agressivité dans le combat, ce qui stoppe net les velléités offensives des Drômois. On assite alors à une série de fautes de main des deux côtés se traduisant par 7 mêlées fermées jouées et 6 touches, le tout est un quart d’heure ! La bataille fait rage pour la conquête du ballon, et ce sont les Grenoblois qui la perdent, avec trois lancers consécutifs pas droits en touche (17e, 19e, 24e) ainsi que deux pénalités en mêlée (20e et 25e). Aussi paradoxale que cela puisse paraître, les Isérois n’encaissent aucun point, et ce sont même eux qui vont marquer un sublime essai, dont l’action est partie de leur en-but, soit un essai de cent mètres. A voir et à revoir dans toutes les écoles de rugby. A l’origine, les Drômois jouent une pénaltouche en bonne position, la défense grenobloise est bien en place, résiste et arrive à arracher le ballon par l’intermédiaire de Josh Thompson, qui l’expédie sur les extérieurs pour Barnabé Couilloud, qui joue parfaitement le coup en contre. On assiste alors à un jeu collectif flamboyant avec des passes parfaites, des joueurs qui se trouvent, aucun jeu personnel. Et c’est Raffaele Costa Storti qui termine l’action dans l’en-but ! (29e, 10-5), essai non transformé.
Cet essai galvanise les coéquipiers du capitaine, Julien Farnoux, qui enchaînent deux belles séquences (30e et 32e), qui malheureusement se terminent par des pertes du ballon ! Puis un maul porté qui est stoppé proche de l’en-but(34e). Ah quand la confiance n’y est pas, cela ne fonctionne pas. Pire, dans la dernière minute, les Grenoblois qui venaient pourtant de coffrer un bon ballon sur touche adverse, commettent une faute et s’agacent auprès de l’arbitre. Et, hop, Pénalité, trois points cadeaux offerts au buteur drômois ! (39e, 13-5).
Que retenir de cette première période ?
Hormis l’entame loupée, les hommes de Jeff Dubois sont bien revenus dans la partie en mettant beaucoup d’agressivité, en répondant présent dans le combat, (Cela m’a rappelé des séquences vues contre Vannes), ils marquent alors un essai. Mais, malheureusement, ils perdent trop de ballons, trois ballons en touche de suite ! et deux sur des attaques. L’année passée où la confiance était au rendez-vous à la même période, ces ballons n’auraient pas été perdus et l’équipe aurait marqué un essai ou deux en plus.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, trois ballons perdus.
Touche (VRDR) : 4, aucune faute.
Mêlée (Grenoble) : 4, aucune faute.
Mêlée (VRDR) :7, deux pénalités contre Grenoble.
Pénalité : 6 contre Grenoble et 0 contre Valence Romans.
Tout bascule en dix minutes
Comme en première période, Grenoble loupe le début du seconde acte en encaissant un essai au bout de trois minutes de jeu (43e, 18-5). Cependant, rien n’est encore perdu, les Grenoblois ne s’affolent pas et remettent la main sur le match. Cette fois-ci, la conquête en touche est propre, le jeu grenoblois peut se déployer, ce qui met les Damiers à la faute (49e) pour la première fois du match ! La pénaltouche des Grenoblois est parfaitement jouée, ce qui permet à Hanru Sirgel de finir le travail en terre promise ! On a retrouvé le Sirgel de la saison dernière (51e 18-12). Puis trois points de chaque côté, dont une pénalité obtenue sur mêlée fermée (54e, 21-15). Tout est encore possible, la rencontre s’équilibre un peu, sauf que cela ne dure pas bien longtemps.
Emmenés par leur public, les Damiers réussissent tout ce qu’ils entreprennent, bien aidés par une défense iséroise qui loupe deux duels en un contre un, d’où deux essais marqués en moins de dix minutes par les Drômois (59e et 67e). Notre sérial marqueur d’essais n’est pas exempt de tout reproche sur son aile qui se fait prendre à deux reprises. De plus, durant cette période, on commet une faute grossière en éloignant le ballon volontairement, ce qui permet aux Drômois de gagner dix mètres et une belle pénaltouche qui leur permet de marquer. Tout a basculé en dix minutes. A 33-15, le match est plié, ne reste plus qu’à sauver l’honneur pour les Grenoblois. Malgré deux bonnes séquences offensives avec de nombreuses phases de jeu (70e et 75e), les Grenoblois n’arrivent pas à franchir et perdent le ballon à chaque fois sur en-avant ! Encore des ballons perdus ! Les hommes de Jeff Dubois se retrouvent même en supériorité numérique, mais, rien n’y fait face à une défense super agressive des Damiers qui ne veulent rien céder. La dernière bonne occasion grenobloise est symptomatique du manque de confiance qui règne au sein de l’équipe puisque sur la dernière pénaltouche à 5m, le ballon est perdu ! On en restera sur un score final de 33 à 15 en faveur des Valentinois-Romanais qui gagnent le derby pour la troisième fois consécutive sur leur pelouse. Pour Grenoble, c’est la septième défaite consécutive à l’extérieur depuis le début de saison, ce qui n’était plus arrivé depuis 2020-2021, saison où Grenoble avait réussi, néanmoins, à se qualifier pour les phases finales. L’espoir fait vivre dit-on, mais il faudra assurément mettre plus d’exigence dans le jeu et retrouver rapidement de la confiance.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un ballon perdu.
Touche (VRDR) : 6, un ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 3, une pénalité contre le VRDR.
Mêlée (VRDR) :2, aucune faute.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 8 et un carton jaune contre Valence Romans.
Ce que je retiens de ce match :
Avec de l’exigence au niveau du collectif, les Grenoblois ont montré qu’ils n’avaient pas perdu leur rugby de la saison dernière, à l’image des deux essais marqués. La touche ne progresse pas, sauf du mieux en deuxième mi-temps avec la rentrée de Holt, capable de s’élever très haut dans les airs. La mêlée a su corriger le tir également en deuxième période. On n’a pas vu des Grenoblois submergés et dominés dans tous les domaines sauf sur de courtes périodes qui coûtent cher. Les joueurs perdent aussi leurs nerfs ,s’agacent pour pas grand-chose, ce qui traduit ce manque de confiance.
Prochain match contre Dax au Stade des Alpes. Attention à ne pas se louper.
Pas de confiance, pas de victoire
Quand le dixième se déplace chez le deuxième dans un stade à guichets fermés, il est bien difficile d’envisager une victoire du plus mal classé. Rien de plus logique sportivement parlant, et d’autant plus, que le plus mal classé, c’est-à-dire Grenoble traverse en ce moment, une crise de confiance, soit tout le contraire des Valentinois-Romanais, dont la place de dauphin au classement au général est incontestablement la grosse surprise de la phase aller du Pro D2. Pour les hommes de Fabien Fortassin, la confiance booste les bons résultats avec des victoires probantes, une attaque prolifique, du plaisir et des sourires chez les joueurs après chaque rencontre. Pour les hommes du duo Jeff Dubois- Patrick Pézery, on ne ressent pas la même euphorie en raison des résultats catastrophiques, notamment à l’extérieur, la récente déculottée de la semaine dernière à Colomiers (6 essais encaissé, 43 points et en prime le record de ballons perdus dans une rencontre 36 au total) a fait mal à la tête.
Alors pour ce derby du Dauphiné entre Valence Roman et Grenoble, entre deux équipes que tout oppose, il est bien difficile d’envisager un résultat probant au stade Gorges Pompidou pour les Grenoblois, même si de l’aveu des joueurs, ils veulent se racheter de la sévère défaite de la semaine dernière à Colomiers.
Entame loupée et encore trop de ballons perdus
Dès les premières minutes, les Grenoblois sont vite mis sous pression par des Valentinois-Romanais survoltés pour leur nombreux public. Première pénalité iséroise, au bout de deux minutes, transformée en points par leur buteur maison qui tourne à 90 % de réussite (2e, 3-0). Puis premier essai drômois seulement trois minutes plus tard. Tout part d’un ballon perdu par Romain Trouilloud qui tente un affload impossible, ballon tombé, contre-attaque des hommes de Fabien Fortassin, une défense grenobloise mal connectée d’où franchissement du premier rideau non pas par un trois-quarts mais par un pilier, qui lancé comme une balle, termine dans l’en-but sans opposition ! (5e 10-0) Cela ne pouvait pas plus mal démarrer pour les Grenoblois. Mais, passé la foudre des Damiers, les Grenoblois vont se reprendre en mettant beaucoup plus d’engagement et d’agressivité dans le combat, ce qui stoppe net les velléités offensives des Drômois. On assite alors à une série de fautes de main des deux côtés se traduisant par 7 mêlées fermées jouées et 6 touches, le tout est un quart d’heure ! La bataille fait rage pour la conquête du ballon, et ce sont les Grenoblois qui la perdent, avec trois lancers consécutifs pas droits en touche (17e, 19e, 24e) ainsi que deux pénalités en mêlée (20e et 25e). Aussi paradoxale que cela puisse paraître, les Isérois n’encaissent aucun point, et ce sont même eux qui vont marquer un sublime essai, dont l’action est partie de leur en-but, soit un essai de cent mètres. A voir et à revoir dans toutes les écoles de rugby. A l’origine, les Drômois jouent une pénaltouche en bonne position, la défense grenobloise est bien en place, résiste et arrive à arracher le ballon par l’intermédiaire de Josh Thompson, qui l’expédie sur les extérieurs pour Barnabé Couilloud, qui joue parfaitement le coup en contre. On assiste alors à un jeu collectif flamboyant avec des passes parfaites, des joueurs qui se trouvent, aucun jeu personnel. Et c’est Raffaele Costa Storti qui termine l’action dans l’en-but ! (29e, 10-5), essai non transformé.
Cet essai galvanise les coéquipiers du capitaine, Julien Farnoux, qui enchaînent deux belles séquences (30e et 32e), qui malheureusement se terminent par des pertes du ballon ! Puis un maul porté qui est stoppé proche de l’en-but(34e). Ah quand la confiance n’y est pas, cela ne fonctionne pas. Pire, dans la dernière minute, les Grenoblois qui venaient pourtant de coffrer un bon ballon sur touche adverse, commettent une faute et s’agacent auprès de l’arbitre. Et, hop, Pénalité, trois points cadeaux offerts au buteur drômois ! (39e, 13-5).
Que retenir de cette première période ?
Hormis l’entame loupée, les hommes de Jeff Dubois sont bien revenus dans la partie en mettant beaucoup d’agressivité, en répondant présent dans le combat, (Cela m’a rappelé des séquences vues contre Vannes), ils marquent alors un essai. Mais, malheureusement, ils perdent trop de ballons, trois ballons en touche de suite ! et deux sur des attaques. L’année passée où la confiance était au rendez-vous à la même période, ces ballons n’auraient pas été perdus et l’équipe aurait marqué un essai ou deux en plus.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, trois ballons perdus.
Touche (VRDR) : 4, aucune faute.
Mêlée (Grenoble) : 4, aucune faute.
Mêlée (VRDR) :7, deux pénalités contre Grenoble.
Pénalité : 6 contre Grenoble et 0 contre Valence Romans.
Tout bascule en dix minutes
Comme en première période, Grenoble loupe le début du seconde acte en encaissant un essai au bout de trois minutes de jeu (43e, 18-5). Cependant, rien n’est encore perdu, les Grenoblois ne s’affolent pas et remettent la main sur le match. Cette fois-ci, la conquête en touche est propre, le jeu grenoblois peut se déployer, ce qui met les Damiers à la faute (49e) pour la première fois du match ! La pénaltouche des Grenoblois est parfaitement jouée, ce qui permet à Hanru Sirgel de finir le travail en terre promise ! On a retrouvé le Sirgel de la saison dernière (51e 18-12). Puis trois points de chaque côté, dont une pénalité obtenue sur mêlée fermée (54e, 21-15). Tout est encore possible, la rencontre s’équilibre un peu, sauf que cela ne dure pas bien longtemps.
Emmenés par leur public, les Damiers réussissent tout ce qu’ils entreprennent, bien aidés par une défense iséroise qui loupe deux duels en un contre un, d’où deux essais marqués en moins de dix minutes par les Drômois (59e et 67e). Notre sérial marqueur d’essais n’est pas exempt de tout reproche sur son aile qui se fait prendre à deux reprises. De plus, durant cette période, on commet une faute grossière en éloignant le ballon volontairement, ce qui permet aux Drômois de gagner dix mètres et une belle pénaltouche qui leur permet de marquer. Tout a basculé en dix minutes. A 33-15, le match est plié, ne reste plus qu’à sauver l’honneur pour les Grenoblois. Malgré deux bonnes séquences offensives avec de nombreuses phases de jeu (70e et 75e), les Grenoblois n’arrivent pas à franchir et perdent le ballon à chaque fois sur en-avant ! Encore des ballons perdus ! Les hommes de Jeff Dubois se retrouvent même en supériorité numérique, mais, rien n’y fait face à une défense super agressive des Damiers qui ne veulent rien céder. La dernière bonne occasion grenobloise est symptomatique du manque de confiance qui règne au sein de l’équipe puisque sur la dernière pénaltouche à 5m, le ballon est perdu ! On en restera sur un score final de 33 à 15 en faveur des Valentinois-Romanais qui gagnent le derby pour la troisième fois consécutive sur leur pelouse. Pour Grenoble, c’est la septième défaite consécutive à l’extérieur depuis le début de saison, ce qui n’était plus arrivé depuis 2020-2021, saison où Grenoble avait réussi, néanmoins, à se qualifier pour les phases finales. L’espoir fait vivre dit-on, mais il faudra assurément mettre plus d’exigence dans le jeu et retrouver rapidement de la confiance.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un ballon perdu.
Touche (VRDR) : 6, un ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 3, une pénalité contre le VRDR.
Mêlée (VRDR) :2, aucune faute.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 8 et un carton jaune contre Valence Romans.
Ce que je retiens de ce match :
Avec de l’exigence au niveau du collectif, les Grenoblois ont montré qu’ils n’avaient pas perdu leur rugby de la saison dernière, à l’image des deux essais marqués. La touche ne progresse pas, sauf du mieux en deuxième mi-temps avec la rentrée de Holt, capable de s’élever très haut dans les airs. La mêlée a su corriger le tir également en deuxième période. On n’a pas vu des Grenoblois submergés et dominés dans tous les domaines sauf sur de courtes périodes qui coûtent cher. Les joueurs perdent aussi leurs nerfs ,s’agacent pour pas grand-chose, ce qui traduit ce manque de confiance.
Prochain match contre Dax au Stade des Alpes. Attention à ne pas se louper.