Bonjour la team du Raffut alpin, voici mon débrief du match contre Nevers
L’éclair de Max !
Inutile de tourner autour du pot bien longtemps ou se malmener les méninges pour évaluer la qualité du rugby de ce Grenoble et Nevers pour dire que nous avons assister à une piètre prestation ce jeudi soir. Et pourtant les conditions météorologiques étaient idylliques, une température douce de 23 à 24°c, pas de vent, des tribunes supporters plutôt bien garnies, avec notamment une bonne partie d’étudiants promptes à mettre l’ambiance et à soutenir de façon inconditionnelle les Rouge et Bleu. Eh bien rien n’y aura fait. Nevers, cinquième à égalité de points avec Grenoble avant la rencontre venait au Stade des Alpes sans pression, mais avec l’intention de faire un coup étant donné qu’en ce début de saison les Grenoblois n’ont pas encore trouvé leur rythme. Leur dernière prestation à domicile contre Aurillac a clairement montré que l’équipe des hommes du duo Nadau-Pézery est encore en rodage et, ce n’est pas leur dernier match à Agen qui pourra attester qu’ils sont au mieux de leur forme. Il n’en reste pas moins que les Grenoblois doivent amorcer une pente ascendante pour ne pas être à la traîne des autres cadors du championnat. Mais, devant leur public les Isérois ont à cœur d’engranger de la confiance pour la suite et pour cela, il faut sortir du stade la tête haute avec la victoire.
Maladresses et indiscipline
Dès l’entame, pour le moins que l’on puisse dire, les Grenoblois veulent emballer le match en réponse aux encouragements du public qui hausse la voix dès qu’un Grenoblois touche le ballon. Mais sur le terrain, le rugby pratiqué est brouillon dès deux côtés. Sur la première touche grenobloise, incompréhension entre le lanceur et le preneur, ballon perdu, idem pour Nevers. Sur les possessions des Isérois, les séquences offensives avortent bien trop vite (en-avant, protection illicite d’un joueur au sol, ballon perdu au sol, touche non trouvée), que de maladresses techniques. A cela s’ajoute des mauvais choix comme par exemple sur la percée de Richard Hardwick qui garde trop son ballon alors qu’il avait deux coéquipiers sur sa gauche sans défenseur. Isolé, il n’a d’autre choix que de prolonger au pied d’où l’action avorte. Les Grenoblois mettent de l’envie, de l’énergie et sont récompensés par une pénalité (7e, 3-0), puis à la suite d’une infériorité numérique des Nivernais, une pénaltouche est jouée à hauteur des 22m. Lancer parfait, un maul pénétrant progresse d’où s’extirpe Bastien Soury qui joue parfaitement le deux contre un en filant petit côté, côté dépourvu du défenseur qui a écopé du carton jaune ! Sans trembler, Romain Trouilloud transforme ! (22e, 10-0). On respire un peu en tribune, Grenoble prend enfin le match à son compte et commence à imposer son jeu, pense-t-on.
Malheureusement, sur le renvoi, on va vite déchanter à la suite d’une série d’erreurs : la touche n’est pas trouvé sur le dégagement pour sortir du camp, à la retombée du ballon, aucune pression n’est exercée, les Neversois ont la possession du ballon et se lancent en attaque, puis un plaquage loupé, et hop franchissement, deux contre un, essai sans opposition ! (24e, 10-7). Conséquence, les Grenoblois commencent à douter et pratiquent un rugby imprécis (26e en-avant, 29e obstruction dans un maul sur un bon ballon d’essai) et s’ajoute l’indiscipline (6 pénalités en trente minutes de jeu, soit une toutes les cinq minutes) par manque de maîtrise (nombreuses fautes au sol). Fort heureusement, celle tentée par Nevers à la 32e échoue, on en reste à 10-7. La fin de la première période est tendue. Les Grenoblois ont la possession, dominent territorialement, mais leurs imprécisions empêchent de conclure des bons coups à l’image de cette passe en-avant de Romain Trouilloud pour son frère Hugo qui avait cassé un plaquage et allait tout droit derrière la ligne ! (37e) ou encore cette nouvelle obstruction en touche sur une bonne pénaltouche à 5m.
Au micro de Canal+, Julien Farnoux sent que son équipe ne met « pas assez d’intensité, elle manque de justesse avec les nombreuses pertes de ballon et son équipe n’arrive pas à s’adapter ». Il oublie l’indiscipline. (Huit pénalités)
Interrogé par Jean-Baptiste Esculié, journaliste de Canal+, Nicolas Nadau livre son impression de la première période : « Cette première mi-temps est timide en raison des fautes (dix ballons perdus au contact ! 4 pénalités sur les rucks offensifs). Les joueurs sont trop éloignés les uns des autres, on n’arrive pas à poser notre jeu, on ne dynamise rien, on n’arrive pas à faire trois temps de jeu. Il faut être plus appliquer, plus concentrer dans la zone de ruck, on ne travaille pas assez collectivement seulement les uns après les autres ». Jean-Baptiste Esculié lui demande, de façon ironique, si les joueurs ont été : « Un peu secoués à la mi-temps ? » Sans hésiter, Nicolas Nadau répond avec un petit sourire en coin : « oui, un petit peu ». J’imagine que cela a dû être plus qu’un peu.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, deux ballons perdus.
Touche (Nevers) :10, 5 ballons perdus et une faute sur lancer Grenoble.
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune pénalité.
Mêlée (Nevers) : 2, aucune pénalité.
Pénalité : 8 contre Grenoble et 8 contre Nevers et un carton jaune.
Encore de l’imprécision et un coup de génie de Max
Le message des coachs est passé et on sent des changements dans les attitudes avec deux belles séquences plus rythmées mais qui n’aboutissent pas (41e ,44e). Puis, deux choix étranges avec deux dégagements au pied incompréhensibles sur des ballons de récupération qui sont redonnés à l’adversaire, alors que ce sont des bons ballons d’attaque. Néanmoins, Grenoble insiste, essaye de mettre plus de rythme et, sur une bonne séquence, Nevers est mis à la faute. Romain Trouilloud ne manque pas l’occasion de marquer les trois points (55e, 13-7). Le staff procède aux premiers changements afin d’apporter un surplus de dynamique et l’énergie pour enfoncer le clou face à un adversaire très coriace en défense et qui profite de l’imprécision des Grenoblois. Nevers sent que, face aux maladresses iséroises, le coup est jouable d’autant plus que la mêlée nivernaise punit celle de Grenoble coup sur coup (59e et 63e) et que les Bourguignons obtiennent une nouvelle pénalité (61e 13-10) pour faute au sol. Sentant monter la fébrilité chez les coéquipiers du capitaine José Madeira, le public réagit et pousse son équipe. Le staff poursuit ses changements : entrée du centre géorgien Giorgi Kveseladze et le demi-d’ouverture Max Clément. Ces deux finisseurs vont très vite se mettre en valeur.
Sur une touche nivernaise, Thomas Ployet arrive à s’infiltrer dans le regroupement et un Nivernais fait tomber le ballon. Mêlée pour Grenoble dans ses 30m. Le ballon est bien digéré et est vite déplacé sur le côté opposé d’une magnifique passe au pied qui atterrit dans les mains d’Hugo Trouilloud qui met son équipe dans l’avancée. Pas de temps mort, le jeu se poursuit. Les deux centres Trouilloud- Kveseladze font progresser l’offensive avec deux splendides passes au contact, puis relais d’Aurélien Callandret qui avance toujours. Barnabé Couilloud relève le ballon et le transmet à Max clément qui voit un intervalle, il accélère, s’infiltre dans la brèche, un crochet puis un deuxième, et donne à Barnabé Couilloud à hauteur qui s’écroule dans l’en-but ! Quelle séquence incroyable sur plus d’une minute de jeu (plus de dix temps de jeu et 70 m parcourus). Nicolas Nadau applaudit et félicite ses joueurs pour cette séquence de qualité et de précision.Enfin. Et quelle belle audace de Max qui a su forcer le destin de ce match. Et que dire de la passe lumineuse au pied de Marc Plamier pour Hugo Trouilloud qui fait gagner trente mètres. C’est l’explosion de joie en tribune (67e 20-10). Maintenant, il faut tenir et en remettre un pour tuer définitivement le match.
Grenoble obtient une belle occasion de doucher les derniers espoirs de Nevers avec une nouvelle pénaltouche. Malheureusement, une faute dans la progression du maul (un joueur se détache et fait écran) arrête tout ! Ah ces imprécisions. Puis une touche non trouvée qui pouvait donner une nouvelle pénaltouche dangereuse ! (74e). Et encore une grosse séquence d’attaque d’au moins d’une minute, avec de nombreuses phases de jeu, aurait mérité un meilleur sort avec un énième en-avant qui sera lourd de conséquence, puisque Nevers marquera un essai dans les dernières secondes du match. Les hommes de Coenie Basson récupérent un bonus défensif pas totalement immérité. La victoire revient, néanmoins, aux Grenoblois qui ont eu toutes les peines du monde à s’imposer. Trop d’impressions, manque de justesse technique, trop d’indiscipline (17 pénalités) et une mêlée trois fois sanctionnées en seconde période. Heureusement que la touche grenobloise défensive a été bonne, ce qui a fait perdre aux Nivernais 10 ballons d’attaque.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :3, aucun ballon perdu !
Touche (Nevers) :11, quatre ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 6, une pénalité et un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Nevers) : 5, deux pénalités contre Grenoble.
Pénalité : 9 contre Grenoble et un carton jaune et 3 contre Nevers.
Ce que je retiens de ce match :
Grenoble a réussi à tenir beaucoup plus le ballon en seconde période en produisant trois longues séquences dont une qui a donné l’essai de la gagne sur un coup de génie de Max Clément qui termine le travail. Nicolas Nadau avait demandé à ses joueurs d’être plus patients, d’être plus connectés, de jouer plus en équipe. Les joueurs ont répondu à ses attentes, c’est un bon signal, maintenant, il faudra plus de précision dans les passes (ah cet en-avant qui coûte un essai et les obstructions en touche !). La défense a été encore mise à mal avec des plaquages loupés. Il reste encore bien du travail en ce début de championnat. Nevers a failli réussir le coup parfait à l’extérieur d’où le soulagement de romain Trouilloud : « Heureusement qu’on le gagne ». Oh que oui ! Mais, cela ne passera pas la semaine prochaine à Brive, ce sera la même punition qu’à Agen. La saison dernière à Brive, c’était 5 essais encaissés, la saison d’avant 6 à Brive ! sachant que les Corréziens ont pris une petite fessé à Biarritz (41 -20), j’imagine que David Darricarrère va imposer de grosses séquences pour préparer la réception des Grenoblois dans un stade Amédée Domenech qui ne sourit par vraiment aux Rouge et Bleu. Et puis, il faudra penser à la réception des Provençaux, qui eux aussi, ont pris la fessée à Vannes (40-7). Rien n’est simple dans ce championnat de Pro D2 hyper concurrentiel.
L’éclair de Max !
Inutile de tourner autour du pot bien longtemps ou se malmener les méninges pour évaluer la qualité du rugby de ce Grenoble et Nevers pour dire que nous avons assister à une piètre prestation ce jeudi soir. Et pourtant les conditions météorologiques étaient idylliques, une température douce de 23 à 24°c, pas de vent, des tribunes supporters plutôt bien garnies, avec notamment une bonne partie d’étudiants promptes à mettre l’ambiance et à soutenir de façon inconditionnelle les Rouge et Bleu. Eh bien rien n’y aura fait. Nevers, cinquième à égalité de points avec Grenoble avant la rencontre venait au Stade des Alpes sans pression, mais avec l’intention de faire un coup étant donné qu’en ce début de saison les Grenoblois n’ont pas encore trouvé leur rythme. Leur dernière prestation à domicile contre Aurillac a clairement montré que l’équipe des hommes du duo Nadau-Pézery est encore en rodage et, ce n’est pas leur dernier match à Agen qui pourra attester qu’ils sont au mieux de leur forme. Il n’en reste pas moins que les Grenoblois doivent amorcer une pente ascendante pour ne pas être à la traîne des autres cadors du championnat. Mais, devant leur public les Isérois ont à cœur d’engranger de la confiance pour la suite et pour cela, il faut sortir du stade la tête haute avec la victoire.
Maladresses et indiscipline
Dès l’entame, pour le moins que l’on puisse dire, les Grenoblois veulent emballer le match en réponse aux encouragements du public qui hausse la voix dès qu’un Grenoblois touche le ballon. Mais sur le terrain, le rugby pratiqué est brouillon dès deux côtés. Sur la première touche grenobloise, incompréhension entre le lanceur et le preneur, ballon perdu, idem pour Nevers. Sur les possessions des Isérois, les séquences offensives avortent bien trop vite (en-avant, protection illicite d’un joueur au sol, ballon perdu au sol, touche non trouvée), que de maladresses techniques. A cela s’ajoute des mauvais choix comme par exemple sur la percée de Richard Hardwick qui garde trop son ballon alors qu’il avait deux coéquipiers sur sa gauche sans défenseur. Isolé, il n’a d’autre choix que de prolonger au pied d’où l’action avorte. Les Grenoblois mettent de l’envie, de l’énergie et sont récompensés par une pénalité (7e, 3-0), puis à la suite d’une infériorité numérique des Nivernais, une pénaltouche est jouée à hauteur des 22m. Lancer parfait, un maul pénétrant progresse d’où s’extirpe Bastien Soury qui joue parfaitement le deux contre un en filant petit côté, côté dépourvu du défenseur qui a écopé du carton jaune ! Sans trembler, Romain Trouilloud transforme ! (22e, 10-0). On respire un peu en tribune, Grenoble prend enfin le match à son compte et commence à imposer son jeu, pense-t-on.
Malheureusement, sur le renvoi, on va vite déchanter à la suite d’une série d’erreurs : la touche n’est pas trouvé sur le dégagement pour sortir du camp, à la retombée du ballon, aucune pression n’est exercée, les Neversois ont la possession du ballon et se lancent en attaque, puis un plaquage loupé, et hop franchissement, deux contre un, essai sans opposition ! (24e, 10-7). Conséquence, les Grenoblois commencent à douter et pratiquent un rugby imprécis (26e en-avant, 29e obstruction dans un maul sur un bon ballon d’essai) et s’ajoute l’indiscipline (6 pénalités en trente minutes de jeu, soit une toutes les cinq minutes) par manque de maîtrise (nombreuses fautes au sol). Fort heureusement, celle tentée par Nevers à la 32e échoue, on en reste à 10-7. La fin de la première période est tendue. Les Grenoblois ont la possession, dominent territorialement, mais leurs imprécisions empêchent de conclure des bons coups à l’image de cette passe en-avant de Romain Trouilloud pour son frère Hugo qui avait cassé un plaquage et allait tout droit derrière la ligne ! (37e) ou encore cette nouvelle obstruction en touche sur une bonne pénaltouche à 5m.
Au micro de Canal+, Julien Farnoux sent que son équipe ne met « pas assez d’intensité, elle manque de justesse avec les nombreuses pertes de ballon et son équipe n’arrive pas à s’adapter ». Il oublie l’indiscipline. (Huit pénalités)
Interrogé par Jean-Baptiste Esculié, journaliste de Canal+, Nicolas Nadau livre son impression de la première période : « Cette première mi-temps est timide en raison des fautes (dix ballons perdus au contact ! 4 pénalités sur les rucks offensifs). Les joueurs sont trop éloignés les uns des autres, on n’arrive pas à poser notre jeu, on ne dynamise rien, on n’arrive pas à faire trois temps de jeu. Il faut être plus appliquer, plus concentrer dans la zone de ruck, on ne travaille pas assez collectivement seulement les uns après les autres ». Jean-Baptiste Esculié lui demande, de façon ironique, si les joueurs ont été : « Un peu secoués à la mi-temps ? » Sans hésiter, Nicolas Nadau répond avec un petit sourire en coin : « oui, un petit peu ». J’imagine que cela a dû être plus qu’un peu.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, deux ballons perdus.
Touche (Nevers) :10, 5 ballons perdus et une faute sur lancer Grenoble.
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune pénalité.
Mêlée (Nevers) : 2, aucune pénalité.
Pénalité : 8 contre Grenoble et 8 contre Nevers et un carton jaune.
Encore de l’imprécision et un coup de génie de Max
Le message des coachs est passé et on sent des changements dans les attitudes avec deux belles séquences plus rythmées mais qui n’aboutissent pas (41e ,44e). Puis, deux choix étranges avec deux dégagements au pied incompréhensibles sur des ballons de récupération qui sont redonnés à l’adversaire, alors que ce sont des bons ballons d’attaque. Néanmoins, Grenoble insiste, essaye de mettre plus de rythme et, sur une bonne séquence, Nevers est mis à la faute. Romain Trouilloud ne manque pas l’occasion de marquer les trois points (55e, 13-7). Le staff procède aux premiers changements afin d’apporter un surplus de dynamique et l’énergie pour enfoncer le clou face à un adversaire très coriace en défense et qui profite de l’imprécision des Grenoblois. Nevers sent que, face aux maladresses iséroises, le coup est jouable d’autant plus que la mêlée nivernaise punit celle de Grenoble coup sur coup (59e et 63e) et que les Bourguignons obtiennent une nouvelle pénalité (61e 13-10) pour faute au sol. Sentant monter la fébrilité chez les coéquipiers du capitaine José Madeira, le public réagit et pousse son équipe. Le staff poursuit ses changements : entrée du centre géorgien Giorgi Kveseladze et le demi-d’ouverture Max Clément. Ces deux finisseurs vont très vite se mettre en valeur.
Sur une touche nivernaise, Thomas Ployet arrive à s’infiltrer dans le regroupement et un Nivernais fait tomber le ballon. Mêlée pour Grenoble dans ses 30m. Le ballon est bien digéré et est vite déplacé sur le côté opposé d’une magnifique passe au pied qui atterrit dans les mains d’Hugo Trouilloud qui met son équipe dans l’avancée. Pas de temps mort, le jeu se poursuit. Les deux centres Trouilloud- Kveseladze font progresser l’offensive avec deux splendides passes au contact, puis relais d’Aurélien Callandret qui avance toujours. Barnabé Couilloud relève le ballon et le transmet à Max clément qui voit un intervalle, il accélère, s’infiltre dans la brèche, un crochet puis un deuxième, et donne à Barnabé Couilloud à hauteur qui s’écroule dans l’en-but ! Quelle séquence incroyable sur plus d’une minute de jeu (plus de dix temps de jeu et 70 m parcourus). Nicolas Nadau applaudit et félicite ses joueurs pour cette séquence de qualité et de précision.Enfin. Et quelle belle audace de Max qui a su forcer le destin de ce match. Et que dire de la passe lumineuse au pied de Marc Plamier pour Hugo Trouilloud qui fait gagner trente mètres. C’est l’explosion de joie en tribune (67e 20-10). Maintenant, il faut tenir et en remettre un pour tuer définitivement le match.
Grenoble obtient une belle occasion de doucher les derniers espoirs de Nevers avec une nouvelle pénaltouche. Malheureusement, une faute dans la progression du maul (un joueur se détache et fait écran) arrête tout ! Ah ces imprécisions. Puis une touche non trouvée qui pouvait donner une nouvelle pénaltouche dangereuse ! (74e). Et encore une grosse séquence d’attaque d’au moins d’une minute, avec de nombreuses phases de jeu, aurait mérité un meilleur sort avec un énième en-avant qui sera lourd de conséquence, puisque Nevers marquera un essai dans les dernières secondes du match. Les hommes de Coenie Basson récupérent un bonus défensif pas totalement immérité. La victoire revient, néanmoins, aux Grenoblois qui ont eu toutes les peines du monde à s’imposer. Trop d’impressions, manque de justesse technique, trop d’indiscipline (17 pénalités) et une mêlée trois fois sanctionnées en seconde période. Heureusement que la touche grenobloise défensive a été bonne, ce qui a fait perdre aux Nivernais 10 ballons d’attaque.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :3, aucun ballon perdu !
Touche (Nevers) :11, quatre ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 6, une pénalité et un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Nevers) : 5, deux pénalités contre Grenoble.
Pénalité : 9 contre Grenoble et un carton jaune et 3 contre Nevers.
Ce que je retiens de ce match :
Grenoble a réussi à tenir beaucoup plus le ballon en seconde période en produisant trois longues séquences dont une qui a donné l’essai de la gagne sur un coup de génie de Max Clément qui termine le travail. Nicolas Nadau avait demandé à ses joueurs d’être plus patients, d’être plus connectés, de jouer plus en équipe. Les joueurs ont répondu à ses attentes, c’est un bon signal, maintenant, il faudra plus de précision dans les passes (ah cet en-avant qui coûte un essai et les obstructions en touche !). La défense a été encore mise à mal avec des plaquages loupés. Il reste encore bien du travail en ce début de championnat. Nevers a failli réussir le coup parfait à l’extérieur d’où le soulagement de romain Trouilloud : « Heureusement qu’on le gagne ». Oh que oui ! Mais, cela ne passera pas la semaine prochaine à Brive, ce sera la même punition qu’à Agen. La saison dernière à Brive, c’était 5 essais encaissés, la saison d’avant 6 à Brive ! sachant que les Corréziens ont pris une petite fessé à Biarritz (41 -20), j’imagine que David Darricarrère va imposer de grosses séquences pour préparer la réception des Grenoblois dans un stade Amédée Domenech qui ne sourit par vraiment aux Rouge et Bleu. Et puis, il faudra penser à la réception des Provençaux, qui eux aussi, ont pris la fessée à Vannes (40-7). Rien n’est simple dans ce championnat de Pro D2 hyper concurrentiel.