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10 matchs, 10 éléments essentiels à prendre en compte
Nous sommes quasiment à la mi-novembre et 10 matchs ont été joués depuis le 1er déplacement du FCG à Nevers le 30 août dernier en ouverture du championnat de ProD2.
Avant le dernier match du 2ème bloc pour lequel le FC Grenoble Rugby va recevoir l’équipe de Soyaux-Angoulême vendredi 15 novembre à 19h30 au Stade des Alpes, je vous propose de revenir sur 10 points essentiels (selon moi) de ce début de saison.
- Le classement
Le FCG n’a jamais été aussi bien classé à ce stade de la saison depuis de nombreuses années. Il faut remonter à 2020 pour voir le FCG en tête du championnat après 10 journée. Un leadership qu’il partageait avec Oyonnax et une compétition qui n’ira pas à son terme en raison de la période COVID.
Cette année après 10 journée, le FCG caracole en tête en compagnie de Provence et de Montauban avec déjà 3 victoires à l’extérieur (Nevers – Béziers – Oyonnax) et en étant invaincu à domicile (Provence – Dax – VRDR – Agen). 4 réceptions pour 6 déplacements, un avantage par rapport à a ses concurrents qui ont reçu, en moyenne, 2 fois de plus. Ces dernières années, les grenoblois nous avaient habitué à un départ plutôt tranquille (on ne comptera pas la saison dernière et les 8 points en moins) pour accélérer à partir de février et finir très fort à chaque fois. Cette année donc, le début de saison et excellent sur le plan comptable.
- Une progression constante
Beaucoup de nouveaux joueurs et une reprise de l’entrainement tardive quasiment 3 semaines après les autres équipes. Pas facile d’être à niveau tout de suite. Il faut du temps pour que les nouveaux s’intègrent, prennent leurs marquent et assimilent le plan de jeu ambitieux du FCG. On peut dire que cela va de mieux en mieux. Si face à Provence pour le 1er match à domicile, la rencontre avait été poussive mais face à un adversaire très coriace il ne faut pas l’oublier et si la défaite très large à Aurillac avec un groupe fait de nombreux joueurs qui faisaient leur début, depuis le FCG s’améliore lentement mais surement.
Les victoires face à Béziers, Agen et Oyonnax et le BD pris à Montauban sont des signes qui ne trompent pas. D’ailleurs, la victoire de vendredi à Charles-Mathon est considéré par beaucoup comme le match référence de ce début de saison.
La discipline s’améliore : après les très très nombreuses fautes à Aurillac et le travail entrepris à l’entrainement avec notamment la venue de l’arbitre Benoit Rousselet, les grenoblois sont à une dizaine de fautes/matchs en moyenne ce qui est vraiment très bien.
Le jeu s’améliore aussi : beaucoup de solidarité et de connexions entre les joueurs qui se comprennent de mieux en mieux. Ce fut le cas à Béziers et à Oyonnax et par bribes face au VRDR et Agen
- Les jeunes
Il y a actuellement de nombreux blessés dans l’effectif. Les jeunes joueurs ont été sollicités. Vendredi, les Ployet, Baz-Marcos, Lavoine, Guillaumont et Trouilloud ont prouvé que l’on pouvait compter sur eux dans une rencontre face à une équipe qui était en Top14 il y a quelques mois et qui avait un pack quasi identique à la saison dernière. Le staff l’avait dit en début de saison : 15 départs pour 9 recrues et nos jeunes joueurs qui feraient le complément. Plus qu’un complément quand on les voit évoluer sur le terrain. Et encore, Baret, Mamaiashvili, Rates étaient absents pour cause de sélections et Max Clément sur le banc n’est pas entré en jeu. Le FCG grâce à ces jeunes joueurs en devenir peut voir venir et ça c’est la marque de fabrique du club !
- La défense
Après avoir eu du mal sur certains matchs, la défense grenobloise re-devient un point fort. A Nevers, la défense a fait déjouer les joueurs de Xavier Péméja, à Béziers ce fut la même chose avant la master-class proposée sur la pelouse d’Oyonnax vendredi. Les Oyomen ont vite été perturbés et ne savaient plus quoi faire face à cette solidarité et cette connexion entre les joueurs. Placé derrière les poteaux, j’ai très nettement vu des placages féroces et souvent à deux puis un replacement rapide et bien étalé de la part des rouge et bleu. A force de « taper » dans un mur Oyonnax a fini par ne plus savoir quoi faire. Ce n’est pas encore un point très fort du FCG mais cela s’en approche ;
- La conquête
On avait peur de perdre de notre superbe après le départ de SBM, capitaine de touche et leader en la matière. Après quelques balbutiements, force est de constater que la touche devient un atout pour le FCG : Philipps, Laynaut, Madeira, Martel et maintenant Ployet, l’incertitude est de mise quand vous jouez face à Grenoble. Les contres s’améliorent aussi à l’image de ceux réussis vendredis.
La mêlée n’est plus un point faible, qu’on se le dise ! Là aussi, les départs de nos piliers, Montagne, Aptisiauri, Goginava et Vial, de Massa et Camillieri au talon pouvaient faire craindre un retour à une mêlée faible. Pas du tout !! nos recrues : Raynaud, Jonker, Thomas, Pertaia, Soury et l’apport de Gauthier, Lavoine et Mamaiashvili font qu’aujourd’hui, la mêlée tient et fait même souffrir ses adversaires. Elie Eglaine ne devrait pas tarder à revenir et amener encore plus de certitude.
- Le recrutement
Je viens de parler des piliers, je ne vais ps y revenir. Nos recrues sont bonnes voire très bonnes. Hardwick se révèle après un temps d’adaptation, Mouton apporte sa vitesse et sa polyvalence, Heriteau sa solidité et son expérience, Palmier son pied et sa puissance, Kseveladze sa puissance, Rasaku sa vitesse et ses appuis sont de vraies plus-values Yann Lestrade en raison de blessures n’a pas encore pu démontrer de quoi il était capable et Harnu Sirgel n’as pas encore joué.
L’effectif est dense et très homogène. Tous les postes sont quasiment doublés et les changements entre les matchs n’altèrent pas le niveau d’ensemble. Quand tu te « tapes » Palmier pendant 70 minutes puis que c’est Davies qui entre en jeu, je ne voudrais pas être en face. Nos ailiers sont tous de classe et portent le danger et l’incertitude chez les adversaires. La force collective du FCG et un atout dont, je pense, seuls les isérois peuvent s’en vanter.
Alors bon, il y a beaucoup de points positifs et, comme Geoffrey Cros, je suis sans doute encore dans l’euphorie de la victoire à Oyo. Alors, je vais retenir 2 points à améliorer :
- La constance
Hormis le match à Oyo et peut-être celui à Béziers, le FCG connait des trous d’air. Des moments où il n’arrive pas à s’imposer sur son adversaire même si celui-ci est limité. L’art de faire briller les autres, c’est le paradoxe grenoblois. En isère, nous autres sommes connus pour notre accueil plutôt froid. Pas facile de s’insérer dans le giron des grenoblois. Et bien, en rugby on est tellement accueillant que parfois on permet à nos adversaires de se refaire la cerise tout cela parce qu’on les aide à le faire. Des fautes de mains, des initiatives personnelles qui nous coupent des soutiens ou des mauvais choix, laissent les équipes qui affrontent le FCG penser à la victoire et, comme à Aurillac, les laissent dérouler et prendre confiance.
On l’a dit, le dernier match dans l’Ain, a coupé avec cette inconstance dans une rencontre. Il faut retenir cet axe de progression pour en faire une force
- La discipline
Là encore, la progression est réelle. Cependant, nous prenons un carton jaune à Oyo, sans conséquence heureusement. Beaucoup de hors-jeu ont été sifflés contre le FCG. Cela va de mieux en mieux c’est vrai et bravo au staff et aux joueurs pour cette remise en cause après le désastre d’Aurillac : j’y étais et à chaque action, l’arbitre sifflait contre nous. Les fautes y étaient 90% du temps, par à 100% faut pas déconner non plus, l’arbitre se plante aussi, on est supporter donc de mauvaise fois !

Voilà mon petit bilan, mes réflexions, mes remarques et mon ressenti. En fait non, mon ressenti c’est le suivant : j’y crois vraiment cette année. Le FCG est présent, serein et avec une marge de progression très importante. Chaque année, nous avons eu droit à match déclic et après on n’a plus arrêté le FCG jusqu’en… finale. Cette année, ce n’est pas en finale que cela va s’arrêter mais avec la VICTOIRE, à Toulouse. J’en suis convaincu !!
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