Bonjour la team du Raffut alpin, voici mon débrief du match contre Colomiers avec beaucoup de tristesse.
En manque d’humilité
Pour la treizième journée du championnat de ProD2, Grenoble ouvrait le bal en compagnie de Colomiers, chez qui les hommes de Jeff Dubois devaient aller chercher quelque chose pour pouvoir intégrer le Top 6 afin de montrer à tous ces adversaires que le club isérois est bien revenu dans la compétition. Mais pour cela, il est grand temps de vaincre à l’extérieur, notamment chez un concurrent direct, classé quatrième avant la rencontre avec neuf points d’avance sur Grenoble, et qui a déjà connu deux revers à domicile contre des prétendants, Vannes et Provence. Alors pourquoi pas un exploit des Isérois au stade Michel Bendichou ce jeudi soir ? Bien conscients de la tâche ardue qui les attend, Éric Escande et Tristan Labouteley donnent respectivement leur sentiment avant la rencontre : « C’est toujours compliqué d’aller là-bas. C’est une équipe accrocheuse, il y aura beaucoup de combat. C’est une des meilleures défenses du championnat. Ça va taper fort, on s’est préparés ! »
Une reprise en main après un début difficile
Avant la rencontre, le néo-capitaine, Bastien Soury, motive ses coéquipiers en donnant les dernières consignes pour bien démarrer la rencontre : « Dans les vingt premières minutes, on leur fait la guerre. » Ainsi dès les premières minutes, les Isérois s’engagent en mettant l’énergie nécessaire pour récupérer des ballons aux attaquants columérins. Seulement voilà, sur un premier lancer en touche, le ballon est volé ! Les Columérins mettent la pression sur la défense grenobloise en jouant au pied et obtiennent une mêlée à 5m. La défense iséroise souffre, résiste, commet des fautes, puis finit par craquer en encaissant un premier essai, qui sera refusé pour un écran. Ce qui ne démoralisent pas les Haut-Garonnais qui marquent juste après en jouant une pénalité à main ! (9e, 7-0). Les Grenoblois se remobilisent et reviennent dans les 22m de leur adversaire avec un bon en touche. Lancer pas droit ! (Deuxième bon ballon perdu). Retour des Columérins dans le camp des Grenoblois avec une touche à hauteur des 22m. Belle combinaison, deux plaquages loupés, deuxième essai (20e, 14-0). Cela devient trop facile pour les hommes de Florian Nicot. A ce rythme, l’addition risque d’être sévère.
Fort heureusement, les coéquipiers de Romain Fusier, nouveau capitaine après la sortie sur blessure de Bastien Soury, se reprennent, mettent plus d’énergie dans le jeu et poussent leur adversaire à la faute. Malgré un premier maul improductif (23e), les suivants seront mieux négociés et débouchent sur un essai grenoblois, marqué en filou par Eric Escande au ras d’un regroupement à quelques cm de l’en-but (28e, 14-7). On respire un peu mieux d’autant plus que l’alignement vole un premier ballon. Dans une séquence offensive, Richard Hardwick gratte un bon ballon au sol, d’où contre-attaque grenobloise le long de la touche avec une belle percée de Costa Storti, puis un bon relais de Nadir Megdoud. Malheureusement, l’action avorte. Cette séquence fait plaisir à Jeff Dubois qui sent que son équipe s’engage beaucoup plus, met beaucoup plus d’énergie. D’autant plus que la défense s’emploie come des morts de faim, avec des plaquages énergiques de Romain Fusier. Le score en restera là. Rien n’est fait mais on a le sentiment que les Grenoblois font mieux que rivaliser, et commencent à imposer leur jeu.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un lancer contré et un lancer pas droit.
Touche (Colomiers) :7, un ballon volé par Grenoble.
Mêlée (Grenoble) : 3, aucune faute.
Mêlée (Colomiers) : 8, aucune faute.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 2 contre Colomiers.
Tout bascule sur un manque de collectif
Le retour des vestiaires est bien moyen avec deux pénalités largement évitables (40e, 44e, 17-7). Néanmoins, les Grenoblois ont la possession, imposent de bonnes séquences (48e, 51e) avec notamment du jeu dans l’axe où Richard Hardwick gagne ses collisions et met son équipe dans l’avancée. En touche, l’alignement se montre efficace, tout comme la mêlée qui gagne le bras de fer (55e), puis une bonne occasion (57e). Survient alors le tournant du match. Nadir Megdoud relance un ballon, navigue devant la défense columérine, attaque la ligne, passe le ballon à Raffaele Costa Storti bien lancé, qui s’engouffre dans un intervalle. S’offre un boulevard devant lui, avec Barnabé Couilloud à ses côtés. Les deux trois-quarts progressent rapidement et s’approchent des 22m. Philippe Groussard, le commentateur de Canal+ pense que les Grenoblois vont marquer puisqu’il n’y a plus qu’un deux contre un à jouer pour aller au bout. C’était oublier le manque d’humilité de Raffaele ne transmet pas à Barnabé ! C’est une faute professionnelle qui témoigne d’un manque d’esprit collectif. Barnabé récupère le ballon mais a déjà un défenseur sur le dos. On assiste alors à une deuxième énormité. Barnabé fait une passe de 15m à un de ses coéquipiers qui a deux défenseurs sur le dos, alors qu’il en a un à ses côtés (Yan Lestrade) à un mètre de lui. Le ballon n’atteint le joueur visé, tombe au sol et rebondit dans les mains d’un Columérin, tout heureux de récupérer le ballon, qui file en contre-attaque pour marquer un essai de 80m ! Avec plus d’humilité, les Grenoblois pouvaient revenir à 17-14 (deux essais partout), mais, on passe à trois essais à un et un score de 24-7 ! Les deux commentateurs de Canal+ n’en reviennent pas de cette grossière erreur. Cette occasion vendangée fait basculer totalement la rencontre en faveur des Haut-Garonnais, qui, à ce moment du match étaient au plus mal, subissaient les assauts des Grenoblois, et étaient sur le point de craquer. Pour les Grenoblois, c’est le coup de massue, ils ne s’en remettront pas. Derrière, tout part à vau-l’eau, plus rien ne va, les erreurs s’enchaînent les unes après les autres, et les essais columérins s’accumulent les uns après les autres. Pour un total de six ! Défaite cauchemardesque des Grenoblois 43-7 !
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, deux ballons perdus, un bras cassé contre Grenoble.
Touche (Colomiers) : 9, trois ballons perdus
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune faute.
Mêlée (Colomiers) :3, une pénalité contre Colomiers.
Pénalité : 2 contre Grenoble et 4 contre Colomiers.
Sur Rugbyrama, Paul Arnould a interview les joueurs pour recueillir leurs impressions.
Bastien Soury : « "C’est le coup de massue qui nous a fait plonger. Après ça, c’est la descente aux enfers. C’est l’explosion complète. Et ça, ce n’est pas normal."
Romain Fusier. On n’est pas en confiance, cela se voit, mais je peux vous dire qu’on travaille à l’entraînement. Peut-être pas assez, mais on fait les efforts pour revenir sur nos standards de la saison passée."
Pour Jeff Dubois : « "C’est incompréhensible. Ce n’est pas le score qui me déçoit en soi, c’est plutôt le fait qu’on s’écroule alors qu’on était dedans, et je veux comprendre pourquoi. Il y a des mauvais choix, certes, mais l’état d’esprit est décevant."
"Recentrer le groupe ? C’est une bonne question. J’ai plus envie qu’il continue à vivre malgré le fait que certains aient la tête ailleurs, même si ce ne sont pas forcément ces joueurs-là qui sont passés à côté ce soir. Je pense simplement qu’il faut se dire les choses. Repartir de zéro. Tourner la page du passé. Des cadres ont pris la parole, il faut que tout le monde s’exprime. Mais on ne peut pas continuer comme ça." Et plus loin, Jeff Dubois a promis de rapidement "changer des choses" car son équipe est "très malade".
En manque d’humilité
Pour la treizième journée du championnat de ProD2, Grenoble ouvrait le bal en compagnie de Colomiers, chez qui les hommes de Jeff Dubois devaient aller chercher quelque chose pour pouvoir intégrer le Top 6 afin de montrer à tous ces adversaires que le club isérois est bien revenu dans la compétition. Mais pour cela, il est grand temps de vaincre à l’extérieur, notamment chez un concurrent direct, classé quatrième avant la rencontre avec neuf points d’avance sur Grenoble, et qui a déjà connu deux revers à domicile contre des prétendants, Vannes et Provence. Alors pourquoi pas un exploit des Isérois au stade Michel Bendichou ce jeudi soir ? Bien conscients de la tâche ardue qui les attend, Éric Escande et Tristan Labouteley donnent respectivement leur sentiment avant la rencontre : « C’est toujours compliqué d’aller là-bas. C’est une équipe accrocheuse, il y aura beaucoup de combat. C’est une des meilleures défenses du championnat. Ça va taper fort, on s’est préparés ! »
Une reprise en main après un début difficile
Avant la rencontre, le néo-capitaine, Bastien Soury, motive ses coéquipiers en donnant les dernières consignes pour bien démarrer la rencontre : « Dans les vingt premières minutes, on leur fait la guerre. » Ainsi dès les premières minutes, les Isérois s’engagent en mettant l’énergie nécessaire pour récupérer des ballons aux attaquants columérins. Seulement voilà, sur un premier lancer en touche, le ballon est volé ! Les Columérins mettent la pression sur la défense grenobloise en jouant au pied et obtiennent une mêlée à 5m. La défense iséroise souffre, résiste, commet des fautes, puis finit par craquer en encaissant un premier essai, qui sera refusé pour un écran. Ce qui ne démoralisent pas les Haut-Garonnais qui marquent juste après en jouant une pénalité à main ! (9e, 7-0). Les Grenoblois se remobilisent et reviennent dans les 22m de leur adversaire avec un bon en touche. Lancer pas droit ! (Deuxième bon ballon perdu). Retour des Columérins dans le camp des Grenoblois avec une touche à hauteur des 22m. Belle combinaison, deux plaquages loupés, deuxième essai (20e, 14-0). Cela devient trop facile pour les hommes de Florian Nicot. A ce rythme, l’addition risque d’être sévère.
Fort heureusement, les coéquipiers de Romain Fusier, nouveau capitaine après la sortie sur blessure de Bastien Soury, se reprennent, mettent plus d’énergie dans le jeu et poussent leur adversaire à la faute. Malgré un premier maul improductif (23e), les suivants seront mieux négociés et débouchent sur un essai grenoblois, marqué en filou par Eric Escande au ras d’un regroupement à quelques cm de l’en-but (28e, 14-7). On respire un peu mieux d’autant plus que l’alignement vole un premier ballon. Dans une séquence offensive, Richard Hardwick gratte un bon ballon au sol, d’où contre-attaque grenobloise le long de la touche avec une belle percée de Costa Storti, puis un bon relais de Nadir Megdoud. Malheureusement, l’action avorte. Cette séquence fait plaisir à Jeff Dubois qui sent que son équipe s’engage beaucoup plus, met beaucoup plus d’énergie. D’autant plus que la défense s’emploie come des morts de faim, avec des plaquages énergiques de Romain Fusier. Le score en restera là. Rien n’est fait mais on a le sentiment que les Grenoblois font mieux que rivaliser, et commencent à imposer leur jeu.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :6, un lancer contré et un lancer pas droit.
Touche (Colomiers) :7, un ballon volé par Grenoble.
Mêlée (Grenoble) : 3, aucune faute.
Mêlée (Colomiers) : 8, aucune faute.
Pénalité : 5 contre Grenoble et 2 contre Colomiers.
Tout bascule sur un manque de collectif
Le retour des vestiaires est bien moyen avec deux pénalités largement évitables (40e, 44e, 17-7). Néanmoins, les Grenoblois ont la possession, imposent de bonnes séquences (48e, 51e) avec notamment du jeu dans l’axe où Richard Hardwick gagne ses collisions et met son équipe dans l’avancée. En touche, l’alignement se montre efficace, tout comme la mêlée qui gagne le bras de fer (55e), puis une bonne occasion (57e). Survient alors le tournant du match. Nadir Megdoud relance un ballon, navigue devant la défense columérine, attaque la ligne, passe le ballon à Raffaele Costa Storti bien lancé, qui s’engouffre dans un intervalle. S’offre un boulevard devant lui, avec Barnabé Couilloud à ses côtés. Les deux trois-quarts progressent rapidement et s’approchent des 22m. Philippe Groussard, le commentateur de Canal+ pense que les Grenoblois vont marquer puisqu’il n’y a plus qu’un deux contre un à jouer pour aller au bout. C’était oublier le manque d’humilité de Raffaele ne transmet pas à Barnabé ! C’est une faute professionnelle qui témoigne d’un manque d’esprit collectif. Barnabé récupère le ballon mais a déjà un défenseur sur le dos. On assiste alors à une deuxième énormité. Barnabé fait une passe de 15m à un de ses coéquipiers qui a deux défenseurs sur le dos, alors qu’il en a un à ses côtés (Yan Lestrade) à un mètre de lui. Le ballon n’atteint le joueur visé, tombe au sol et rebondit dans les mains d’un Columérin, tout heureux de récupérer le ballon, qui file en contre-attaque pour marquer un essai de 80m ! Avec plus d’humilité, les Grenoblois pouvaient revenir à 17-14 (deux essais partout), mais, on passe à trois essais à un et un score de 24-7 ! Les deux commentateurs de Canal+ n’en reviennent pas de cette grossière erreur. Cette occasion vendangée fait basculer totalement la rencontre en faveur des Haut-Garonnais, qui, à ce moment du match étaient au plus mal, subissaient les assauts des Grenoblois, et étaient sur le point de craquer. Pour les Grenoblois, c’est le coup de massue, ils ne s’en remettront pas. Derrière, tout part à vau-l’eau, plus rien ne va, les erreurs s’enchaînent les unes après les autres, et les essais columérins s’accumulent les uns après les autres. Pour un total de six ! Défaite cauchemardesque des Grenoblois 43-7 !
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, deux ballons perdus, un bras cassé contre Grenoble.
Touche (Colomiers) : 9, trois ballons perdus
Mêlée (Grenoble) : 2, aucune faute.
Mêlée (Colomiers) :3, une pénalité contre Colomiers.
Pénalité : 2 contre Grenoble et 4 contre Colomiers.
Sur Rugbyrama, Paul Arnould a interview les joueurs pour recueillir leurs impressions.
Bastien Soury : « "C’est le coup de massue qui nous a fait plonger. Après ça, c’est la descente aux enfers. C’est l’explosion complète. Et ça, ce n’est pas normal."
Romain Fusier. On n’est pas en confiance, cela se voit, mais je peux vous dire qu’on travaille à l’entraînement. Peut-être pas assez, mais on fait les efforts pour revenir sur nos standards de la saison passée."
Pour Jeff Dubois : « "C’est incompréhensible. Ce n’est pas le score qui me déçoit en soi, c’est plutôt le fait qu’on s’écroule alors qu’on était dedans, et je veux comprendre pourquoi. Il y a des mauvais choix, certes, mais l’état d’esprit est décevant."
"Recentrer le groupe ? C’est une bonne question. J’ai plus envie qu’il continue à vivre malgré le fait que certains aient la tête ailleurs, même si ce ne sont pas forcément ces joueurs-là qui sont passés à côté ce soir. Je pense simplement qu’il faut se dire les choses. Repartir de zéro. Tourner la page du passé. Des cadres ont pris la parole, il faut que tout le monde s’exprime. Mais on ne peut pas continuer comme ça." Et plus loin, Jeff Dubois a promis de rapidement "changer des choses" car son équipe est "très malade".