Bonjour la fine équipe du Raffut alpin
voici mon débrief du match contre Aix
Sortie de route malheureuse
Alors que tout semblait aller pour le mieux à l’entraînement lundi 29 septembre après-midi au stade Lesdiguières, vu de l’extérieur, il n’en était rien en fait en coulisse, puisque les dirigeants grenoblois décidaient de mettre à pied à titre conservatoire, Nicolas Nadau, à la suite de ses propos tenus vendredi dernier envers le médecin du club et d’Aubin Hueber pendant le match à Brive. Cette annonce va créer une onde de choc dans le milieu du rugby grenoblois, et bien au-delà, puisque le syndicat des joueurs et des présidents de club, et la presse, bien sûr, entrent également dans la boucle. Je ne vais pas reprendre tous les élèvements de cette semaine de crise qui ont été résumés parfaitement dans le Midi Olympique (jeudi 2 octobre) avec Une du journal, au titre sans ambiguïté » Grenoble pique sa crise ». Nicolas Zanardi, le journaliste de la presse de l’ovalie qui connaît bien le club met en avant le retour des démons d’autrefois en évoquant « une scission intégrale entre le secteur sportif et sa gouvernance, très probable la raison inconsciente des échecs répétés du club depuis trois. » Ce qui sous-entend, donc, un malaise entre le staff et le duo Aubin Hueber-Goffi. Ainsi cette animosité, qui, apparemment n’est pas vraiment récente, éclate en plein jour, alors que les joueurs doivent préparer une rencontre Grenoble-Provence, soit le choc entre deux prétendants reconnus pour la montée en Top 14 !
Une semaine de préparation moralement désastreuse
En soutien de leur entraîneur, les joueurs font grève mardi et reprennent l’entraînement jeudi pour que le match au sommet de la sixième journée puisse se dérouler comme prévu. Les joueurs joueront mais avec l’esprit, sans doute, ailleurs consciemment ou inconsciemment, et c’est bouche cousue devant la presse avant la rencontre ! Bonjour l’ambiance et c’est tout sauf, une préparation mentale dans les meilleures conditions. On ne pouvait guère s’y prendre plus mal pour mettre au mieux les joueurs face à une équipe de Provence, qui cherche à prendre sa revanche après son élimination en demi-finale en mai dernier contre les Grenoble. Ce mélodrame à la Grenobloise offre aux hommes de Philippe Saint-André une belle occasion de rétablir le rapport de force en venant faire un coup au Stade des Alpes.
La saison dernière, dans un tout autre contexte en coulisse, Grenoble avait réussi à s’imposer aux forceps grâce à la botte du métronome, Sam Davies, qui avait passé la pénalité de la gagne dans les arrêts de jeu (82e, victoire 15-12), récompensant la débauche d’énergie mise sur le terrain par ses coéquipiers, qui étaient dans un tout autre état d’esprit que lors du match de ce vendredi. Cette fois-ci, la chance a fui le camp des hommes de Patrick Pézery, bien isolé sur son banc de touche. Et pourtant, Romain Trouilloud avait l’occasion au bout de son pied de ravir la victoire aux Aixois à trois minutes de la fin du match. Mais était-il psychologique dans le même état d’esprit qu’à Oyonnax, lui qui avait marqué la pénalité de la victoire des 55m bien plus difficile ? Contrairement à Oyonnax où Grenoble n’avait pas la pression du résultat, cette fois-ci, il en était tout autre. Pour réussir une telle pénalité aussi importante, il faut avoir l’esprit totalement relâché, ne penser qu’à son geste technique, être capable de faire abstraction du stress. Durant la rencontre Romain a réussi ses tentatives sans trembler, mais pour cette dernière qui revêtait une importance cruciale, il échoue de peu. On peut légitiment se poser la question de savoir si cette semaine de remue-ménage en coulisse n’a pas eu un effet nocif pour réussir ce coup de maître ? Seul Romain peut répondre à cette question. Tout mon soutien à Romain qui a fait une très belle prestation en impulsant une énergie folle auprès de ses coéquipiers durant toute la partie. La défaite ne repose pas sur son échec au pied, elle a bien d’autres causes, comme l’a précisé, le capitaine Antonin Berruyer après la rencontre : « On a fait trop de fautes !»
La valse des cartons orange
Effectivement, il y a une faute stupide (45e) qui aura coûté le match, c’est celle de Richard Hardwick qui a une nouvelle fois, fait un plaquage « cathédrale » sur le capitaine Teimana Harrison, la même faute déjà contre Aix en demi-finale. Il avait écopé d’un carton rouge logique. Deux fois la même faute professionnelle ! C’est inadmissible. A ce moment Grenoble menait 20-11 et avait bénéficié d’une supériorité numérique de vingt minutes à la suite d’un carton orange reçu en première période par le deuxième ligne Zafra. Pendant cette période, les Grenoblois avaient réussi à se défaire des Aixois, qui avaient pris le score (6-8), en marquant deux superbes essais (27e, Giorgi Kveseladze et 38e Giorgi Javakhia), d’où quatorze points inscrits.
Durant leur période de supériorité, les Provençaux réalisent un treize à zéro, suffisant pour devancer les Isérois d’un point à la fin de la rencontre. Ces treize points se composent d’un essai (54e), essai lié à un trou dans la défense dû à l’infériorité numérique, et à deux pénalités, dont une en mêlée fermée.
Les fautes subies en mêlée fermée (trois pénalités en seconde période) auront pesé lourd et font partie des causes de la défaite. A noter également, les deux touches non trouvées après pénalité, des bonnes occasions vendangées.
Ecœuré par la crise qui a perturbé la préparation de ce match, je n’en ferai pas plus en détail le déroulé du match. En voici, néanmoins, les statistiques
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :5, un ballon perdu
Touche (Aix) :8, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 3, une pénalité contre Grenoble.
Mêlée (Aix) : 3, deux bras cassés (mauvaise introduction).
Pénalité : 5 contre Grenoble et 5 contre Aix et un carton orange.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touche (Grenoble) :5, un ballon perdu.
Touche (Aix) :4, aucun ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 4, un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Aix) : 6, trois pénalités contrez Grenoble et une contre Aix.
Pénalité : 6 contre Grenoble et un carton orange et 4 contre Aix.
Ce match, qui devait être une très belle fête, a coupé court en raison de cette semaine agitée en coulisse. On n’a pas pu voir le vrai visage des Grenoblois tout comme celui du public qui a soutenu son équipe, mais on a senti qu’il manquait de la ferveur, qu’il manquait de l’enthousiasme.
Ce vendredi soir, le FCG a fait une sortie de route. J’espère, qu’au prochaine virage, les choses rentreront dans l’ordre. On sait, maintenant, que la décision à l’encontre de Nicolas Nadau sera annoncée mercredi prochain. Pourvue qu’elle soit la bonne pour retrouver de la sérénité et de l’apaisement.
Pour reprendre le copié-collé de Pékin concernant les propos de Patrick Pézery : « Comment je vis la situation de cette semaine au club ? Comme quelqu’un en attente de retrouver son binôme (Nicolas Nadau, ndlr). C’est quelqu’un avec qui on bosse bien depuis trois ans maintenant. Il ne faut pas se chercher d’excuses. On avait la possibilité de régler les choses sur le terrain, donc on ne va pas se cacher derrière tout ça. »
J’espère que le message sera entendu et compris par la gouvernance du club et que le rugby reprendra ses droits. Il y a eu un avant crise , qu’en sera-t-il de l’après ?
voici mon débrief du match contre Aix
Sortie de route malheureuse
Alors que tout semblait aller pour le mieux à l’entraînement lundi 29 septembre après-midi au stade Lesdiguières, vu de l’extérieur, il n’en était rien en fait en coulisse, puisque les dirigeants grenoblois décidaient de mettre à pied à titre conservatoire, Nicolas Nadau, à la suite de ses propos tenus vendredi dernier envers le médecin du club et d’Aubin Hueber pendant le match à Brive. Cette annonce va créer une onde de choc dans le milieu du rugby grenoblois, et bien au-delà, puisque le syndicat des joueurs et des présidents de club, et la presse, bien sûr, entrent également dans la boucle. Je ne vais pas reprendre tous les élèvements de cette semaine de crise qui ont été résumés parfaitement dans le Midi Olympique (jeudi 2 octobre) avec Une du journal, au titre sans ambiguïté » Grenoble pique sa crise ». Nicolas Zanardi, le journaliste de la presse de l’ovalie qui connaît bien le club met en avant le retour des démons d’autrefois en évoquant « une scission intégrale entre le secteur sportif et sa gouvernance, très probable la raison inconsciente des échecs répétés du club depuis trois. » Ce qui sous-entend, donc, un malaise entre le staff et le duo Aubin Hueber-Goffi. Ainsi cette animosité, qui, apparemment n’est pas vraiment récente, éclate en plein jour, alors que les joueurs doivent préparer une rencontre Grenoble-Provence, soit le choc entre deux prétendants reconnus pour la montée en Top 14 !
Une semaine de préparation moralement désastreuse
En soutien de leur entraîneur, les joueurs font grève mardi et reprennent l’entraînement jeudi pour que le match au sommet de la sixième journée puisse se dérouler comme prévu. Les joueurs joueront mais avec l’esprit, sans doute, ailleurs consciemment ou inconsciemment, et c’est bouche cousue devant la presse avant la rencontre ! Bonjour l’ambiance et c’est tout sauf, une préparation mentale dans les meilleures conditions. On ne pouvait guère s’y prendre plus mal pour mettre au mieux les joueurs face à une équipe de Provence, qui cherche à prendre sa revanche après son élimination en demi-finale en mai dernier contre les Grenoble. Ce mélodrame à la Grenobloise offre aux hommes de Philippe Saint-André une belle occasion de rétablir le rapport de force en venant faire un coup au Stade des Alpes.
La saison dernière, dans un tout autre contexte en coulisse, Grenoble avait réussi à s’imposer aux forceps grâce à la botte du métronome, Sam Davies, qui avait passé la pénalité de la gagne dans les arrêts de jeu (82e, victoire 15-12), récompensant la débauche d’énergie mise sur le terrain par ses coéquipiers, qui étaient dans un tout autre état d’esprit que lors du match de ce vendredi. Cette fois-ci, la chance a fui le camp des hommes de Patrick Pézery, bien isolé sur son banc de touche. Et pourtant, Romain Trouilloud avait l’occasion au bout de son pied de ravir la victoire aux Aixois à trois minutes de la fin du match. Mais était-il psychologique dans le même état d’esprit qu’à Oyonnax, lui qui avait marqué la pénalité de la victoire des 55m bien plus difficile ? Contrairement à Oyonnax où Grenoble n’avait pas la pression du résultat, cette fois-ci, il en était tout autre. Pour réussir une telle pénalité aussi importante, il faut avoir l’esprit totalement relâché, ne penser qu’à son geste technique, être capable de faire abstraction du stress. Durant la rencontre Romain a réussi ses tentatives sans trembler, mais pour cette dernière qui revêtait une importance cruciale, il échoue de peu. On peut légitiment se poser la question de savoir si cette semaine de remue-ménage en coulisse n’a pas eu un effet nocif pour réussir ce coup de maître ? Seul Romain peut répondre à cette question. Tout mon soutien à Romain qui a fait une très belle prestation en impulsant une énergie folle auprès de ses coéquipiers durant toute la partie. La défaite ne repose pas sur son échec au pied, elle a bien d’autres causes, comme l’a précisé, le capitaine Antonin Berruyer après la rencontre : « On a fait trop de fautes !»
La valse des cartons orange
Effectivement, il y a une faute stupide (45e) qui aura coûté le match, c’est celle de Richard Hardwick qui a une nouvelle fois, fait un plaquage « cathédrale » sur le capitaine Teimana Harrison, la même faute déjà contre Aix en demi-finale. Il avait écopé d’un carton rouge logique. Deux fois la même faute professionnelle ! C’est inadmissible. A ce moment Grenoble menait 20-11 et avait bénéficié d’une supériorité numérique de vingt minutes à la suite d’un carton orange reçu en première période par le deuxième ligne Zafra. Pendant cette période, les Grenoblois avaient réussi à se défaire des Aixois, qui avaient pris le score (6-8), en marquant deux superbes essais (27e, Giorgi Kveseladze et 38e Giorgi Javakhia), d’où quatorze points inscrits.
Durant leur période de supériorité, les Provençaux réalisent un treize à zéro, suffisant pour devancer les Isérois d’un point à la fin de la rencontre. Ces treize points se composent d’un essai (54e), essai lié à un trou dans la défense dû à l’infériorité numérique, et à deux pénalités, dont une en mêlée fermée.
Les fautes subies en mêlée fermée (trois pénalités en seconde période) auront pesé lourd et font partie des causes de la défaite. A noter également, les deux touches non trouvées après pénalité, des bonnes occasions vendangées.
Ecœuré par la crise qui a perturbé la préparation de ce match, je n’en ferai pas plus en détail le déroulé du match. En voici, néanmoins, les statistiques
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :5, un ballon perdu
Touche (Aix) :8, trois ballons perdus.
Mêlée (Grenoble) : 3, une pénalité contre Grenoble.
Mêlée (Aix) : 3, deux bras cassés (mauvaise introduction).
Pénalité : 5 contre Grenoble et 5 contre Aix et un carton orange.
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touche (Grenoble) :5, un ballon perdu.
Touche (Aix) :4, aucun ballon perdu.
Mêlée (Grenoble) : 4, un bras cassé contre Grenoble.
Mêlée (Aix) : 6, trois pénalités contrez Grenoble et une contre Aix.
Pénalité : 6 contre Grenoble et un carton orange et 4 contre Aix.
Ce match, qui devait être une très belle fête, a coupé court en raison de cette semaine agitée en coulisse. On n’a pas pu voir le vrai visage des Grenoblois tout comme celui du public qui a soutenu son équipe, mais on a senti qu’il manquait de la ferveur, qu’il manquait de l’enthousiasme.
Ce vendredi soir, le FCG a fait une sortie de route. J’espère, qu’au prochaine virage, les choses rentreront dans l’ordre. On sait, maintenant, que la décision à l’encontre de Nicolas Nadau sera annoncée mercredi prochain. Pourvue qu’elle soit la bonne pour retrouver de la sérénité et de l’apaisement.
Pour reprendre le copié-collé de Pékin concernant les propos de Patrick Pézery : « Comment je vis la situation de cette semaine au club ? Comme quelqu’un en attente de retrouver son binôme (Nicolas Nadau, ndlr). C’est quelqu’un avec qui on bosse bien depuis trois ans maintenant. Il ne faut pas se chercher d’excuses. On avait la possibilité de régler les choses sur le terrain, donc on ne va pas se cacher derrière tout ça. »
J’espère que le message sera entendu et compris par la gouvernance du club et que le rugby reprendra ses droits. Il y a eu un avant crise , qu’en sera-t-il de l’après ?