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La victoire e basta !
Le FCG est au pied du mur dans cette dernière partie de championnat. 13ème au classement, en difficultés dans les derniers matchs (2 défaites consécutives), la réception d’Aurillac ce vendredi soir au stade des Alpes avait l’allure de quitte ou double pour les grenoblois.
Les supporters affichaient leur soutien avec une banderole déployée qui résumait la situation : « soutien, objectif maintien ». Avant même le début de la rencontre, au cours de l’échauffement, Vigne et B. Ezcurra se percutaient tête contre tête. Le 2ème ligne devait déclarer forfait (remplacé dans le 15 de départ par Douglas), alors que le centre argentin pouvait tenir sa place malgré son cuir chevelu ouvert.
Comme à son habitude, le FCG entamait la rencontre avec de bonnes intentions. Agressifs en défense avec de bons placages et ambitieux dans le jeu de mouvement, les grenoblois dominaient des aurillacois sur le reculoir. Barthélémy faisait fructifier cette bonne entame en convertissant 2 pénalités avant le ¼ d’heure de jeu (6-0 14ème). La mêlée grenobloise tenait bon et restait sur sa progression entrevue lors des derniers matchs. Pourtant, Taufa était sorti par les coachs à la 29ème minute, remplacé par le jeune Aptisiauri tout juste 18 ans. Juste avant cette sortie, Adrien Seguret venait de marquer le 1er essai grenoblois après un joli travail de Karim Qadiri (auteur d’un très bon match hier soir). Barthélémy, précis face aux perches, ayant transformé, le FCG menait 13 à 0 à la demi-heure de jeu. Les aurillacois réagissaient timidement et débloquaient leur compteur sur une pénalité réussi par Palmier (13-3 38ème).
Juste avant la mi-temps, l’international italien du FCG, Ange Capuozzo, relançait depuis son propre camp en slalomant dans la défense cantalienne tel un Clément Noël sacré champion olympique du slalom quelques jours plus tôt à Pekin. Cette relance permettait à Seguret de prolonger l’action avant de servir F. Ezcurra pour le second essai grenoblois ! Malgré la transformation manquée, le FCG prenait le large dans la rencontre au moment où Aurelie Grazeleau sifflait la fin du 1er acte sur le score de 18 à 3.
Felippe Ezcurra a marqué son 1er essai sous les couleurs grenobloises crédit photo : Karine Valentin
Une première période plutôt maitrisée par des grenoblois sérieux et motivés.
Une 2ème mi-temps difficile
Au retour des vestiaires, les cantaliens revenaient avec d’autres intentions. Les placages étaient plus appuyés et les intentions de jeu bien différentes. Malgré cela, après une action de Lucas Dupont, le FCG obtenait une pénalité convertie par Barthélémy (20 à 3 43ème). Aurillac passait à la vitesse supérieur et franchissait la ligne grâce à son puissant ailier Niko qui « asseyait » Ange Capuozzo en position de dernier défenseur. Palmier ajoutait les 2 pts de la transformation et permettait à son équipe de revenir au score (21-10 46ème). Le FCG était alors plus en difficultés : malgré des intentions, la machine se grippait quelque peu. Malgré cela, les avants grenoblois se rappelaient au bons souvenirs d’Aurillac, les faisant reculer sur une vingtaine de mètres après un groupé pénétrant. D’ailleurs, Lachaud se mettait à la faute pour enrayer la progression des grenoblois. Sanctionné d’une pénalité et d’un carton jaune, Aurillac se retrouvait à 14 et Barthélémy donnait 3 pts de plus à son équipe (24 à 10 à la 51ème). Pourtant, malgré cette infériorité numérique, les joueurs de Gontineac (ancien grenoblois, coach d’Aurillac), ne lâchaient pas le morceau. Palmier passait une pénalité (24-13 56ème) et Grenoble ne profitait pas de sa supériorité. Les grenoblois étaient en difficultés en touche : lancés pas droits ou lobant les sauteurs, autant d’action qui permettaient à Aurillac de rester dans le match. Palmier donnait 3 pts de plus à son équipe sur pénalité à la 67ème : 24 à 16. Désormais dominé dans le jeu, le FCG se tendait, s’essoufflait malgré les changements apportés par les coachs (entrées de Schoemann, Gauthier, Muarua, Rossi notamment). Dans les tribunes, on se demandait si les grenoblois n’allaient pas, une fois de plus, céder sur leur pelouse. Corentin Glenat, entré à la place de Barthélémy, donnait un peu d’air à son équipe en passant une pénalité (27-16 71ème). Il restait 7 minutes à tenir lorsque Tivoli marquait le 2ème essai d’Aurillac sous les poteaux après un gros travail des avants cantaliens. Palmier transformait ! 27 à 23. C’est tout un stade qui, alors, se mettait à encourager de plus belle, son équipe. Les joueurs grenoblois réclamant eux-mêmes le soutien de ses supporters. L’opération maintien devait (doit) passer par cette communion entre joueurs et supporters, comme le rappelait la banderole affichée en tribune Q. Aurillac faisait le forcing, Grenoble tenait et s’y filait en défense. Sur une dernière touche aux 50 mètres en faveur d’Aurillac, les grenoblois captaient le lancer et permettait à Ange Capuozzo de dégager en tribune, faisant se lever les supporters heureux de cette victoire essentielle dans la course au maintien.
Le FCG se donne un peu d’air au classement
Grenoble venait d’empocher 4 pts ultra importants, d’autant plus que ses poursuivants venaient de gagner aux aussi : Narbonne face à Rouen, autre prétendant à la descente et Bourg en Bresse face à Agen. Des bressans en pleine bourre depuis la nomination de Fabrice Estebanez à sa tête.
Encore une fois, après une bonne 1ère mi-temps, le FCG a faibli en seconde. Même si il y a eu du mieux par rapport à la semaine dernière à Agen, cette équipe grenobloise reste fragile. Il faudra retenir que les joueurs n’ont pas lâché et ont su préserver sur le fil, la victoire qui était impérative. 4 points e basta. C’était l’objectif, il est rempli. Plus que le contenu encore disparate, c’est le compteur point qu’il convient de retenir. Le FCG a désormais 4 points d’avance sur Rouen 1er relégable.
La semaine prochaine, c'est au stade de la Méditerranée, dans l’antre biterroise que les grenoblois devront se déplacer. Un déplacement à haut risque, Béziers venant de battre l’Aviron Bayonnais à Béziers et seront très certainement motivés pour glaner une 2ème victoire consécutive.
Les + :
- La victoire évidemment. Elle était essentielle à ce stade de la compétition
- Barthélémy, Capuozzo, Qadiri, Séguret, Laynault ou encore B. Ezcurra sont les joueurs que l’on peut retenir. Cependant, tous ont été au diapason de leurs leaders du soir. Une mention particulière à Aptisiauri, le jeune pilier géorgien à tenu sa place comme un grand hier soir
- Une 2ème mi-temps, pas à la hauteur de la 1ère. Un problème récurrent côté grenoblois qui ont du mal à finir surtout lorsqu’ils mènent plutôt largement au score. Cela a été le cas à Bourg en Bresse (défaite) et à Bayonne (victoire). La peur de gagner ? un banc pas à la hauteur ou un problème physique ? difficile de le déterminer. Un peu des 3 sans doute
- La touche : secteur pourtant fort du FCG, hier soir, beaucoup de ballons perdus ou glanés dans la difficulté, empêchant de se sortir de la pression adverse ou de lancer les attaques dans de bonnes conditions
Retrouvez toutes ses photos sur : https://www.facebook.com/karinevalentinphotos
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et ça change tout.
