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Grenoble never(s) die
Après sa désillusion à Béziers et les critiques qui se sont abattues sur l’équipe grenobloise, le FCG a su relever la tête hier soir au stade des Alpes face aux 4ème du championnat. Les nivernais ont été dépassés en long et en large par des grenoblois qui ont su mettre les ingrédients pour les faire déjouer. Le FCG remporte la rencontre sur un score fleuve (34 à 10) et empochent le bonus offensif qui leur permet de se donner un peu d’air au classement. Ils sont désormais 12ème avec 7 points d’avance sur le premier relégable Rouen.
Pourtant avant la rencontre, les supporters étaient septiques sur la capacité du FCG a montrer un autre visage que celui proposé depuis le début de la saison.
Dés l’entame de la rencontre, on sentait que le FCG était là pour jouer et proposer du jeu. Un jeu de puissance avec Douglas, Halaïfonua ou en encore Muarua mais également de mouvement avec des ¾ bien en jambes. En face, Nevers ne pouvait que subir. Les nivernais étaient même en grande difficulté sur la conquête pourtant censée être un de leurs points forts. Après l’ouverture du score par Barthélémy sur pénalité (20ème), les grenoblois ne lâchaient pas leurs adversaires trouvant plusieurs fois la faille dans la défense adverse grâce à de bons enchainements. A la 27ème minute, suite à un lancé en touche trop long de la part de Nevers, Yanis Gimenez récupérait la gonfle et sonnait une charge sur une vingtaine de mètres. Durant une action d’environ 2 minutes, les grenoblois enchainaient percussions puissantes et jeu au large, jusqu’à ce que Romain Barthélémy ne délivre une judicieuse passe au pied pour Lucas Dupont démarqué sur son aile. Le capitaine grenoblois récupérait le ballon à pleine vitesse et marquait le 1er essai de la rencontre. 10 à 0 pour le FCG après la transformation de Barthélémy.
Les grenoblois campaient dans le camp de Nevers. A la 31ème minute, les grenoblois jouaient un ballon de récupération sur leurs 22 mètres suite à un en avant de Nevers, Capuozzo ouvrait vers ses ¾ et Barthélémy tapait à suivre un ballon qui se dirigeait dans l’en but de Nevers. A la course, la fusée Capuozzo grillait toute la défense nivernaise et aplatissait le 2ème essai grenoblois 60 mètres plus loin. Barthélémy transformait à nouveau et le FCG s’envolait au score (17-0). Les grenoblois faisaient le spectacle en jouant un peu comme lors de sa victoire à Bayonne : défense acharnée, placages offensifs et réalisme sur les ballons de récupération. A la mi-temps, Grenoble était largement devant au score mais on pouvait être toutefois méfiant quant à la capacité de réaction de Nevers. Le public donnait de la voix bien soutenu par les étudiants de STAPS venus en nombre pour la rencontre.
Sans doute secoués par Xavier Péméja, l’un de leurs coachs, Nevers ne tardait pas à se signaler dès la reprise. Après une touche à 5 mètres, Nevers enfonçait le pack grenoblois sur groupé pénétrant et Plataret marquait le 1er essai nivernais. Reynolds transformait pour permettre à son équipe de réduire le score (17 à 7 44ème).
La sortie sur blessure de Capuozzo (il confiera à la fin du match qu’il n’ y a rien de grave) remplacé par Corentin Glenat, perturbait quelque peu les grenoblois. Nevers se montrait plus entreprenant que lors du 1er acte. Reynolds ajoutait 3 points à la 51ème sur pénalité. 17 à 10. En moins de 15 minutes, Nevers revenait à portée de fusil du FCG. Les débats étaient plus équilibrés mais Grenoble continuait de proposer du jeu et gardait une intensité constante dans ses intentions tant offensives que défensives. A la 58ème minute, sur un nouveau ballon de récupération aux 50 mètres, les ¾ grenoblois amenaient le ballon jusqu’à Lucas Dupont qui, en bout de ligne, tapait un coup de pied rasant en profondeur, l’ailier de Nevers cafouillait le ballon et Corentin Glenat tapait pour lui-même dans l’en but et venait aplatir le 3ème essai grenoblois en gagnant son duel à la course avec les défenseurs nivernais. Barthélémy transformait et Grenoble reprenait le large (24 à 10). Il restait 20 minutes à Grenoble pour tenir le score, voire pour empocher le bonus offensif. Après la vague habituelle des changements de part et d’autre, les nivernais tentaient de revenir dans le camp de Grenoble sans véritable succès et quand ils y parvenaient, la défense grenobloise se jetait sur eux. Tels des morts de faim, les grenoblois ne lâchaient rien. Mieux même, le FCG se montrait dangereux : Masilevu entrait dans les 22 mètres après un joli mouvement grenoblois. L’ailier fidjien était plaqué à 15 mètres de la ligne et faisait un en avant sur une action qui aurait mérité mieux. Grenoble restait toutefois dans le camp de Nevers. Marnus Schoemann, entré à la place de Muarua, grattait 2 ballons coup sur coup et permettait à son équipe d’annihiler les velléités adverses. A la 72ème minute, Ancely (très bon pour son retour), captait un ballon en touche sur les 22 mètres de Nevers. Felipe Ezcurra ouvrait sur Barthélémy qui transmettait à Séguret. Le centre grenoblois trouait la défense de Nevers en puissance et se jouait du dernier défenseur pour inscrire le 4ème essai de Grenoble, celui du bonus offensif. Un essai de grande classe pour Adrien Séguret alliant puissance et technique. Le meilleur marqueur d’essai grenoblois (8) venait de sceller définitivement la rencontre. Barthélémy qui avait réussi un drop (le 2ème de la saison) quelques minutes auparavant, transformait et donnait au score une ampleur que le public ne pouvait que savourer (34 à 10). Le FCG tenait ses 5 points, même si les grenoblois se faisait un tout petit peu peur en toute fin de rencontre quand en voulant continuer de jouer, Nevers était à 2 doigts de marquer un essai. La défense grenobloise et le soutien du public en décidaient autrement.
Adrien Séguret a offert le bonus offensif au FCG hier soir Crédit photo : Karine Valentin
Le FCG venait de se donner un grand bol d’air au classement. Le FCG possède désormais 7 points d’avance sur Rouen 1er relégable et remonte à la 12ème place passant devant Agen.
Le public grenoblois a, sans doute, assisté hier soir, au meilleur match du FCG à domicile cette saison. Les joueurs se sont envoyés du début à la fin sans jamais rien lâcher. Tout n’a pas été parfait bien sûr, mais c’est ce type de match qui peut et doit donner confiance à tout le groupe. Jeudi prochain 10 mars à 20h, le FCG ira défier l’équipe de Colomiers sur sa pelouse de Michel Bendichou. Un nouveau défi pour un FCG qui sur ce qu’il a montré hier soir a les capacités pour gêner les columérins.
Une mention spéciale au public du SDA : bien emmené par les étudiants de STAPS, les quelques 8000 supporters ont donné de la voix pour soutenir ses joueurs. Quelques « chalala » ont même raisonné dans l’enceinte grenobloise. Bravo à (nous) tous pour le soutien. Les joueurs nous entendent et ça les motive certainement encore plus.
Les + :
- L’envie, l’intensité et la solidarité des grenoblois. Quand cette équipe croit en elle, elle est capable du tout bon, comme ce fut le cas hier soir
- Romain Barthélémy : l’ouvreur prend de plus en plus confiance, ça se sent. Une très jolie passe au pied pour Dupont sur le 1er essai, un drop et un taux de réussite proche du 100% au pied (un seul échec). Une prestation XXL pour le natif de Saint Martin d’Hères
- Adrien Séguret : critiqué la semaine dernière pour ses « oublis », le centre grenoblois a remis les pendules à l’heure : costaud tant en attaque qu’en défense, il offre le bonus offensif à Grenoble sur un essai qu’il doit à son seul talent.
- Le pack grenoblois : tous ont été solidaires. Placages offensifs et défensifs dévastateurs, joueurs et avec des jambes et techniques parfois (Douglas et sa chistera en 1ère mi-temps), les avants grenoblois ont fait le job
- La touche : 100% hier soir : Madeira et Ancely ont été les principaux pourvoyeurs dans le domaine
- La mêlée : même si il y a du mieux, ce secteur reste le talon d’achille du FCG
- La sortie de Capuozzo : il n’ y a visiblement rien de grave pour l’international italien. Mais encore une blessure qui vient garnir l’infirmerie grenobloise déjà bien remplie
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