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- 28 Août 2022
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Nos Rouge & Bleu travaillent d’arrache-pied pour préparer la saison 25-26. Ils ont entamé ce lundi leur quatrième semaine de présaison, et s’apprêtent à jouer un match amical ce vendredi à Aurillac. À l’aube du début de cette nouvelle saison, notre responsable de la préparation physique Romain Guérin nous ouvre les coulisses d’une préparation estivale express mais intense. Entre reprise anticipée, organisation millimétrée, activités de cohésion et exigences physiques taillées pour dépasser les conditions de match, il détaille la méthode mise en place avec son staff : Viktor Maquaire (préparateur physique et coach skills spécifiques), Clément Turrel (Data Analyst) et Andry Cahuzac (préparateur physique spécialiste de la réathlétisation). L’occasion aussi d’évoquer l’arrivée de ce dernier, venu renforcer l’encadrement technique.
Pour commencer, peux-tu resituer pour ceux qui reprennent l’histoire en cours : quand a commencé la pré-saison et comment elle s’organise jusqu’à présent ?
"On a repris le vendredi 18 juillet, après presque cinq semaines de coupure. On a eu la malchance de finir les derniers, donc la trêve a été un peu plus courte. Dès le premier jour, on est entré dans le vif du sujet : petit test physique pour voir où on en était, puis directement du rugby.
Notre format de pré-saison est très court : quatre semaines seulement, là où nos adversaires en ont huit, voire plus."
Comment s’organise une semaine type de pré-saison ?
"L’objectif, c’est que nos semaines de saison ne représentent pas un stress pour les joueurs. Donc, on s’entraîne à « battre » ces semaines-là, pour que les matchs ne soient pas non plus un pic de difficulté. On monte progressivement la charge et l’intensité. Concrètement, on s’entraîne cinq jours consécutifs (du lundi au vendredi) avec un rythme alterné :
- Journée continue : musculation + travail séparé.
- Double journée : uniquement du rugby, sans musculation, avec beaucoup de répétition du jeu.
On voit aussi des activités de cohésion chaque semaine. Quel en est l’objectif ?
"D’abord, passer un moment ensemble en dehors du cadre habituel. Mais il y a aussi un intérêt physique à chaque fois. Par exemple :
- Paddle : déplacements latéraux, vision.
- Wakeboard : force, équilibre.
- Plongeons : repérage dans l’espace.
Pour quelqu’un qui ne connaît pas bien le rugby, comment expliquer l’idée de « battre » les semaines de saison ?
"C’est comme si tu te préparais pour un 10 km… mais qu’à l’entraînement tu faisais 12 ou 15 km. Du coup, le jour du 10, tu es à l’aise et moins exposé aux blessures.
On dépasse les exigences du match dans plusieurs domaines : durée, kilométrage, haute vitesse, impacts, accélérations, freinages… Le but : que le match ne soit jamais un problème physique et qu’on puisse se concentrer à 100 % sur le technico-tactique."
Un match amical arrive. Qu’en attends-tu sur le plan physique ?
"Surtout exposer les joueurs à la réalité du jeu. Entre nous, les uns face aux autres, même en s’engageant fort, on ne retrouve pas les mêmes intensités de combat quand on est face à ses coéquipiers en opposition. Le but avec le match amical est de vivre ces intensités réelles, notamment dans les zones de contact."
Il y une nouvelle arrivée dans le staff : celle d’Andry Cahuzac. Quel est son rôle ?
"Andry s’occupe de la réathlétisation des joueurs, en partenariat avec le staff médical. J’ai déjà travaillé avec lui par le passé, il a énormément de compétences. Il a passé sept saisons à Provence Rugby, avec l’exigence qu’on connaît là-bas. C’était un souhait de ma part de retravailler avec lui. C’est un spécialiste de la réathlétisation. J'en profite pour rajouter que c'est moi qui répond à cette interview, mais que la bonne conduite de la pré-saison, c’est grâce à mon staff, pas à moi seul. On est quatre, avec Andry, Viktor, et Clément qui a fait un travail énorme, même si on le voit parfois dans un rôle plus hybride entre analyse vidéo et terrain. Je ne fais rien sans eux."
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