bonjour la team du Raffut , voici le débrief du match contre Nice
Pour le moins que l’on puisse dire, à en croire les propos du président Patrick Goffi relayés par Nicolas Zanardi dans l’édition du midi Olympique de vendredi, les joueurs ont eu droit à un discours leur rappelant que les récentes défaites dans les circonstances incroyables ne pouvaient plus durer : « On ne peut pas ignorer comment on a perdu le match de Valence, mais je leur ai dit que ce n’était pas une excuse. Et que même si c’était mieux à Valence qu’à Agen, il reste encore beaucoup de détails à améliorer pour ne pas rester à portée de fusil. Quand on perd deux matchs à la 80e, on sait ce que ça signifie ».
Pour cette fin de saison, le président du FCG semble mettre la pression et réaffirme les ambitions d’une montée en Top 14, comme il l’avait rappelé, il y a peu lors de la cérémonie des capes début avril. Et d’ajouter : « Il ne faut surtout pas banaliser ces mauvais résultats : au contraire, il faut s’en servir pour se remettre dans le droit chemin. Les joueurs ont été prévenus : les phases finales, c’est du détail et si on ne veut pas passer à côté, il faudra corriger ce qu’on a fait ces derniers temps ».
Alors pour ce match des extrêmes opposant Nice, la lanterne rouge, au leader grenoblois qui doit remettre en ordre son rugby, il est clair qu’il n’y avait pas beaucoup de suspense à attendre d’une telle rencontre jouée dans des conditions idéales. Le staff prend très au sérieux les Niçois en faisant appel aux cadres dont certains sont de retour de blessure ; Hériteau, Mouton, Escande, Sarragallet, Nansen, et d’autres qui font partie des rotations habituelles : Hulleu, Kveseladze, Guillaumond donc pas mal de changements. La seule question qu’on pouvait se poser ; est-ce que les Grenoblois allaient régler les fameux détails en mettant l’exigence au nom du travail bien fait lors de cette rencontre ?
Dès l’entame, nous allons vite être fixés sur l’envie et l’énergie que veulent mettre les Grenoblois dans cette rencontre : une touche vite jouée pour lancer une offensive de grande ampleur, de quoi mettre les Niçois à la faute. Pénaltouche, nouveau lancement de jeu, superbe passe au pied de Sam Davies côté opposé pour Wilfried Hulleu tout seul dans l’en-but qui récupère le ballon quasiment sans opposition ! Premier essai grenoblois en moins de trois minutes. Tout a été orchestré à merveille. (3e, 7-0) A peine, dix minutes plus tard, Wilfried double la mise. Tout part d’un superbe 50-22. La touche qui suit, est à l’origine d’une nouvelle séquence offensive qui va durer presque deux minutes. Lors de la dernière passe à destination de Wilfried, ce dernier récupère le ballon de façon acrobatique et bascule dans l’en-but en déposant le ballon d’une main ! (13e, 14-3). Au passage, Wilfried marque son dix-septième essai de la saison et est premier meilleur marqueur d’essais à égalité avec l’Aixois Adrien Lapègue. Les Grenoblois donnent l’impression que tout est trop facile face à un adversaire bien trop friable en défense. Les Azuréens vont encaisser six essais durant le premier acte. Pris par la vitesse, pris par les combinaisons qui leur donnent le tournis, la défense niçoise ne sait plus comment stopper les déferlantes sauf en commettant des fautes. En somme les hommes du duo Nadau-Pézery appliquent le tarif habituel d’un essai toutes les 6 à 7 minutes comme l’on a vu encore dernièrement contre Mont-de-Marsan. La troisième réalisation est un chef d’œuvre. Tout par d’une touche (pénaltouche à hauteur des 35 m environ) parfaitement exécutée avec prise à deux mains de Victor Guillaumond qui s’élève à une hauteur stratosphérique. Un premier relais à Barnabé Couilloud, puis un deuxième pour Sam Davies qui adresse une passe à un de ses avants, Giorgi javakhia, qui crée un point de fixation, ce qui bloque un ou deux défenseurs. Barnabé Couilloud alerte ses trois-quarts qui font face au rideau défensif niçois, mais, en fin filou, Barnabé change sa course côté opposé, ce qui crée un intervalle, il adresse une sublime chistéra à son ailier Gerswin Mouton parfaitement lancé qui s’engouffre dans l’intervalle. Gerswin franchit le premier rideau, fixe et redonne à Barnabé qui a bien suivi. Le demi de mêlée à toute vitesse termine dans l’en-but ! Magnifique action. Le public, qui en prend plein les yeux, explose de joie. On assite à un rugby offensif de très grande qualité. (24e, 21-10).
Puis à la demi-heure de jeu, les Niçois campent dans la zone de marque iséroise, ils décident de jouer rapidement une pénalité à la main. Sam Davies, qui a senti le coup, intercepte le ballon et file à toute vitesse en contre, à court de jus au milieu du terrain, il transmet à son arrière, le joueur le plus rapide de l’effectif. Plus aucun défenseur azuréen ne pourra le rattraper (28e, 28-10). Et le calvaire des Niçois n’est pas terminé. Coup de pied de pression, Wilfried Hulleu dévie le ballon à la retombée, le ballon revient dans les mains des attaquants grenoblois. Sam Davies adresse encore une sublime passe au pied pour Hugo Trouilloud qui file tout droit, remet intérieur pour son compère, Gerswin Mouton qui termine dans l’en-but (30e, 33-10). On prend son pied quand on voit une telle action. Quelques minutes plus tard, les Niçois sont à l’attaque à hauteur des 22m dans le camp grenoblois. Perte du ballon au contact, contre-attaque immédiate orchestrée par Barnabé Couilloud, relais pour son arrière, passe sautée pour Wilfried Hulleu dans son couloir, accélération tonitruante qui dépose son vis-à-vis, remise intérieure pour Hugo qui file derrière les poteaux ! Splendide. (37e, 40-10).
Et les Niçois dans tout cela ? Et bien, ils n’ont pas fermé le jeu, ils ont proposé des séquences offensives avec de la vitesse, mais des actions toujours un peu les mêmes. Ils arrivent à marquer deux essais sur des erreurs grossières de la défense grenobloise un peu trop relâchée qui loupe des plaquages, qui laisse un trou énorme sur le premier essai des Niçois. De plus, les Grenoblois ont été encore trop pénalisés pour des fautes largement évitables, notamment au sol. Le staff n’a pas dû trop apprécier.
Le match est plié à la mi-temps (40-17) le bonus offensif provisoire (six essais à deux) en poche, qu’il faudra préserver lors du second acte. En tribune, on s’interroge sur ce que sera le score en fin de match ? Record du score de la saison battu (75-14) si on en reste à un rythme d’un essai toutes les 6/7 minutes ?
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :7, une touche vite jouée et un lancer pas droit
Touche (Nice) : 6, aucune faute
Mêlée (Grenoble) : aucune mêlée introduction Grenoble
Mêlée (Nice) : 3, une pénalité contre Grenoble.
Pénalité : 6 pénalités contre Grenoble et 6 contre Nice.
Le staff a fait entrer les finisseurs pour dynamiser le jeu afin de remettre de l’énergie, mais la mise en route, le manque de repères avec des retours de blessés qui doivent se réadapter à la compétition, aux combinaisons n’ont pas permis de trouver des failles dans la défense azuréenne. Il aura fallu attendre vingt-cinq minutes de jeu pour voir enfin les Grenoblois marquer un nouvel essai par l’intermédiaire d’Antonin Berruyer qui a pu honorer du même coup sa centième cape sous le maillot Rouge et Bleu. (67e,47-17).
Le point positif de la seconde période aura été le retour en grâce de la discipline (seulement trois pénalités), ainsi que l’agressivité en défense (aucun essai encaissé). Au final, l’objectif d’une victoire bonifiée a été atteint même si on peut regretter le déchet de la seconde période. Personnellement, je préfère le voir maintenant qu’en phase finale. Néanmoins, Grenoble gagne son treizième match à domicile (13/13), marque le onzième bonus offensif, a dépassé les cent essais marqués cette saison (105) possède toujours la meilleure attaque (encore 7 essais marqués) et la deuxième meilleure défense du championnat.et toujours leader avec six points d’avance sur Brive. (Brive étant la première défense et neuvième attaque avant la journée).
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, deux lancers pas droits
Touche (Nice) : 8, une touche pas droite et un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 1, aucune faute
Mêlée (Nice) : 6, deux pénalités contre Nice.
Pénalité : 3 pénalités et un carton jaune contre Grenoble et 4 contre Nice.

Prochain match, de nouveau à domicile contre Oyonnax vendredi 26 avril à 19h30. Un derby toujours très engagé, difficile à négocier. Les Oyomen posent toujours des problèmes aux Grenoblois que ce soit à Charles-Mathon ou au Stade des Alpes. Ce sera un gros défi. Les hommes de Joe El Abd viennent d’infliger une sévère correction aux Valentinois (47-17, 5 essais à 2). Ils auront forcément de l’ambition d’autant plus qu’ils ne sont pas encore totalement maintenus. Est-ce que les hommes du duo Nadau-Pézery seront constants pendant quatre-vingts minutes ?
Contrat rempli mais…
Pour le moins que l’on puisse dire, à en croire les propos du président Patrick Goffi relayés par Nicolas Zanardi dans l’édition du midi Olympique de vendredi, les joueurs ont eu droit à un discours leur rappelant que les récentes défaites dans les circonstances incroyables ne pouvaient plus durer : « On ne peut pas ignorer comment on a perdu le match de Valence, mais je leur ai dit que ce n’était pas une excuse. Et que même si c’était mieux à Valence qu’à Agen, il reste encore beaucoup de détails à améliorer pour ne pas rester à portée de fusil. Quand on perd deux matchs à la 80e, on sait ce que ça signifie ».Pour cette fin de saison, le président du FCG semble mettre la pression et réaffirme les ambitions d’une montée en Top 14, comme il l’avait rappelé, il y a peu lors de la cérémonie des capes début avril. Et d’ajouter : « Il ne faut surtout pas banaliser ces mauvais résultats : au contraire, il faut s’en servir pour se remettre dans le droit chemin. Les joueurs ont été prévenus : les phases finales, c’est du détail et si on ne veut pas passer à côté, il faudra corriger ce qu’on a fait ces derniers temps ».
Alors pour ce match des extrêmes opposant Nice, la lanterne rouge, au leader grenoblois qui doit remettre en ordre son rugby, il est clair qu’il n’y avait pas beaucoup de suspense à attendre d’une telle rencontre jouée dans des conditions idéales. Le staff prend très au sérieux les Niçois en faisant appel aux cadres dont certains sont de retour de blessure ; Hériteau, Mouton, Escande, Sarragallet, Nansen, et d’autres qui font partie des rotations habituelles : Hulleu, Kveseladze, Guillaumond donc pas mal de changements. La seule question qu’on pouvait se poser ; est-ce que les Grenoblois allaient régler les fameux détails en mettant l’exigence au nom du travail bien fait lors de cette rencontre ?
Premier acte quasi abouti

Puis à la demi-heure de jeu, les Niçois campent dans la zone de marque iséroise, ils décident de jouer rapidement une pénalité à la main. Sam Davies, qui a senti le coup, intercepte le ballon et file à toute vitesse en contre, à court de jus au milieu du terrain, il transmet à son arrière, le joueur le plus rapide de l’effectif. Plus aucun défenseur azuréen ne pourra le rattraper (28e, 28-10). Et le calvaire des Niçois n’est pas terminé. Coup de pied de pression, Wilfried Hulleu dévie le ballon à la retombée, le ballon revient dans les mains des attaquants grenoblois. Sam Davies adresse encore une sublime passe au pied pour Hugo Trouilloud qui file tout droit, remet intérieur pour son compère, Gerswin Mouton qui termine dans l’en-but (30e, 33-10). On prend son pied quand on voit une telle action. Quelques minutes plus tard, les Niçois sont à l’attaque à hauteur des 22m dans le camp grenoblois. Perte du ballon au contact, contre-attaque immédiate orchestrée par Barnabé Couilloud, relais pour son arrière, passe sautée pour Wilfried Hulleu dans son couloir, accélération tonitruante qui dépose son vis-à-vis, remise intérieure pour Hugo qui file derrière les poteaux ! Splendide. (37e, 40-10).
Et les Niçois dans tout cela ? Et bien, ils n’ont pas fermé le jeu, ils ont proposé des séquences offensives avec de la vitesse, mais des actions toujours un peu les mêmes. Ils arrivent à marquer deux essais sur des erreurs grossières de la défense grenobloise un peu trop relâchée qui loupe des plaquages, qui laisse un trou énorme sur le premier essai des Niçois. De plus, les Grenoblois ont été encore trop pénalisés pour des fautes largement évitables, notamment au sol. Le staff n’a pas dû trop apprécier.
Le match est plié à la mi-temps (40-17) le bonus offensif provisoire (six essais à deux) en poche, qu’il faudra préserver lors du second acte. En tribune, on s’interroge sur ce que sera le score en fin de match ? Record du score de la saison battu (75-14) si on en reste à un rythme d’un essai toutes les 6/7 minutes ?
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :7, une touche vite jouée et un lancer pas droit
Touche (Nice) : 6, aucune faute
Mêlée (Grenoble) : aucune mêlée introduction Grenoble
Mêlée (Nice) : 3, une pénalité contre Grenoble.
Pénalité : 6 pénalités contre Grenoble et 6 contre Nice.
Trop de déchet
En fait, durant le second acte, il ne se passera plus grand-chose au niveau du score. Les velléités offensives sont toujours bien présentes du côté des Isérois, mais les séquences manquent de conviction et s’arrêtent bien trop tôt en raison des en-avant ou des pertes de balle ou des touches pas droites en quantité incroyable (10 à 12 pertes du ballon et j’ai dû en oublier). A ce déchet qui a agacé les supporters, il faut ajouter un carton jaune qui aurait dû être évité, même si je le trouve sévère.
Le point positif de la seconde période aura été le retour en grâce de la discipline (seulement trois pénalités), ainsi que l’agressivité en défense (aucun essai encaissé). Au final, l’objectif d’une victoire bonifiée a été atteint même si on peut regretter le déchet de la seconde période. Personnellement, je préfère le voir maintenant qu’en phase finale. Néanmoins, Grenoble gagne son treizième match à domicile (13/13), marque le onzième bonus offensif, a dépassé les cent essais marqués cette saison (105) possède toujours la meilleure attaque (encore 7 essais marqués) et la deuxième meilleure défense du championnat.et toujours leader avec six points d’avance sur Brive. (Brive étant la première défense et neuvième attaque avant la journée).
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touches (Grenoble) :9, deux lancers pas droits
Touche (Nice) : 8, une touche pas droite et un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 1, aucune faute
Mêlée (Nice) : 6, deux pénalités contre Nice.
Pénalité : 3 pénalités et un carton jaune contre Grenoble et 4 contre Nice.

Prochain match, de nouveau à domicile contre Oyonnax vendredi 26 avril à 19h30. Un derby toujours très engagé, difficile à négocier. Les Oyomen posent toujours des problèmes aux Grenoblois que ce soit à Charles-Mathon ou au Stade des Alpes. Ce sera un gros défi. Les hommes de Joe El Abd viennent d’infliger une sévère correction aux Valentinois (47-17, 5 essais à 2). Ils auront forcément de l’ambition d’autant plus qu’ils ne sont pas encore totalement maintenus. Est-ce que les hommes du duo Nadau-Pézery seront constants pendant quatre-vingts minutes ?
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