Bonjour les ami(e)s ,
voici mon débrief en attendant celui du président
Ce début de printemps sourit aux Grenoblois, qui affichent clairement une autre ambition depuis quelques semaines, celle d’atteindre le Top 6. Ce vendredi soir, un seul objectif pour maintenir la série de victoires, enclenchée au soir d’une victoire précieuse en terre bretonne. A la veille de leur match, Brive avait battu un concurrent direct, Colomiers, et, sachant que les surprenants dacquois allaient affronter Vannes à la Rabine, Grenoble avait une belle opportunité d’intégrer le Top 6 à la condition de battre les Cantalous d’Aurillac, et si possible avec le bonus offensif. Mais cette année avec les Isérois, rien n’est simple. Battus à domicile par Dax, malmenés par Soyaux-Angoulême, également au Stade des Alpes, cette fois-ci, les hommes de Nicolas Nadau n’avaient pas le droit de jouer avec appréhension. Simplement, jouer en appliquant ce qu’ils répètent tous les jours à l’entraînement. Et pour le moins que l’on puisse dire, les Dauphinois se sont très vite mis en confiance avec un mouvement de grande classe ponctué par un essai splendide de Wilfried Hulleu mettant en ébullition le chaud public grenoblois, qui aime quand son équipe joue un rugby fait de passes et de vitesse. Les supporteurs en auront pris plein les yeux durant quatre-vingts d’un rugby flamboyant avec à la clé pas moins de neuf essais ! Une grande première cette saison, même si on s’est régalé des belles victoires contre Brive ou encore contre Provence. Il faut remonter à assez loin dans l’histoire du FCG pour retrouver une telle orgie d’essais. Je me souviens de deux matchs avec pléthore d’essais : contre les Montois en Top 14 (7 essais) ou encore un match contre Provence en Pro D2 (une dizaine d’essais).
Sérieux et appliqué
Dès les premières minutes, les deux équipes proposent très vite du jeu de passes, se lancent dans des offensives sans retenue, mais commettent les premières fautes de main. Les mêlées et les touches s’enchaînent. Grenoble met une grosse pression sur les Aurillacois. Sur un ballon récupéré, les trois-quarts isérois déploient leur jeu de passes, une grosse percée de Barnabé Massa, le ballon atterrit très vite dans les mains de Wilfried Hulleu qui ne laisse aucune chance aux défenseurs cantaliens de le rattrape ! ( 11ième , 5-0). La transformation de Sam Davies est loupée, il ne sera pas dans un grand jour pour ses tentatives de tir au but. Cela arrive même au meilleur. Un premier essai magnifique qui fait exploser de joie la tribune Q3. Six minutes plus tard sur une pénalité jouée à la main à 5 m de la ligne, c’est au tour de Pio Muarua de filer dans l’en-but après sa charge dévastatrice mettant sur le cul les derniers défenseurs auvergnats ! 12-3 (18e). A peine remis de nos émotions, Sam Davies nous gratifie d’un petit pardessus d’école, ce qui permet à Wilfried Hulleu de signer son doublé deux minutes plus tard. Il termine l’offensive venant au soutien d’Éric Escande, un peu trop juste pour terminer l’action en solitaire. 17-3 (22e). La défense des hommes de Roméo Gontineac est vraiment tendre. Aucune agressivité, des plaquages loupés à la pelle. Chaque un contre un est remporté par les Grenoblois qui récitent avec sérieux et application leur rugby sur chaque mouvement, sur chaque phase statique en conquête. Les touches et les mêlées sont gagnées sans problème. Chaque lancement de jeu est propre et sans bavure. Sur chaque possession ou action proche de la ligne, les Grenoblois terminent dans l’en-but. A peine rentrée à la suite de la blessure de Wilfried Hulleu, Romain Fusier signe son retour par un magnifique essai ponctué d’une belle roulade devant son public totalement en extase. (28ième , 22-10). Son compère du centre, Trouilloud du même prénom y va aussi de sa roulade en récupérant in-extrémis, le ballon d’une passe au pied avant la ligne de la fin du terrain ! Cinquième essai pour Grenoble (37e, 29-10). C’est de la folie. Le match est plié. Il n’y a qu’une seule équipe sur le terrain. Le match est à sens unique en raison d’une part à des valeureux aurillacois qui sont bien naïfs en défense et d’une part à un match sérieux des Grenoblois qui jouent quasiment à la perfection. Nicolas Nadau est tout sourire sur son banc de touche et prend un énorme plaisir à voir ses joueurs pleins d’énergie sans balbutier leur rugby. Entre-temps, les Cantaliens ont réduit le score (32e) en marquant un essai toute en force après une série de pick and go devant la ligne. La mi-temps est sifflée sur un score sans appel :29-10, cinq essais à un. Le public, qui a bien garni les tribunes, est ravi du spectacle que lui offre les Rouge et Bleu et, ne tremble pas de peur comme contre Soyaux-Angoulême, qui menait 3-10 à la mi-temps, il y a de ça quinze jours.
Un rugby champagne quelque débridé
Immédiatement le retour des joueurs des vestiaires, les Grenoblois poursuivent leur domination, notamment en mêlée fermée. Sur l’une d’elle jouée à 5m de la ligne, Pio Muarua ramasse le ballon de derrière son pack, s’infiltre en force dans un intervalle et signe son doublé ! 36-10, 43ième. Le calvaire des Cantaliens est un véritable chemin de croix. Ils n’ont pas fini de souffrir. Cependant, sur leur possession, ils essaient de mettre du rythme, mais face à une défense grenobloise qui a augmenté le curseur de la rigueur depuis quelques semaines, ils n’arrivent pas à franchir et reculent sur chaque collision saluée par un public ravi. Sur une nouvelle indiscipline des Cantaliens, les Grenoblois optent pour une énième pénaltouche. Lilian Rossi, qui a remplacé son compère Barnabé Massa royal ce soir, s’échappe du maul petit côté et s’écroule en terre promise sans opposition (41-10, 53e). Comme cette soirée était placé sous le signe des doublés, c’est au tour de Romain Trouilloud de doubler la mise passée l’heure de jeu : 48-10, 62e. Le match tourne à la sévère déculottée pour Aurillac qui joue résigner, le moral dans les chaussettes. Les joueurs n’attendent qu’une chose : que le match se termine au plus vite. Les valises sont déjà pleines à faire péter les coutures ! Pendant une bonne dizaine de minutes, les Isérois se relâchent tout en gardant les mains sur le ballon, mais commettent des fautes en les laissant tomber. Le jeu est débridé, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de match, plus de suspense, plus d’enjeu, moins de sérieux dans le jeu de passes. Pio Muarua, excellent ce soir, tente une passe impossible après contact en envoyant le ballon dans les chaussettes d’un de ses coéquipiers, d’autres passes suivent le même chemin. Le jeu collectif se délite quelque peu même si les intentions sont toujours là. On oublie de faire une passe sur des surnombres. Steeve Blanc-Mappaz loupe un essai tout fait, idem pour Brandon Nansen pour à chaque fois un en-avant ! Quoi qu’il en soit, Thomas Lainault, auteur d’une très belle prestation, termine un sublime mouvement à deux minutes du terme : 55-10 (78e) ! Victoire de bonifiée de Grenoble face à un adversaire qui n’est visiblement pas sorti du vestiaire et qui devait penser à son prochain match à domicile. Mais, ce soir, Grenoble enregistre deux blessés, deux joueurs précieux : Wilfried Hulleu et Karim Qadiri. Espérons qu’ils pourront revenir vite.
Les Grenoblois ont offert à leur public une victoire pleine de promesse pour la suite du championnat. Ils intègrent le Top 6 pour la première fois de la saison. Ils sont cinquièmes à trois points de la quatrième place, occupée par Mont-de-Marsan, qui s’est défait des Biarrots, les futurs adversaires des Grenoblois ! Les Montois iront à Provence, qui a perdu contre Montauban. Les hommes du duo Pézery et Nadau devront continuer leur belle série avec le même engagement et la même détermination qu’à Vannes, qu’à Nevers.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon perdu
Touche (Aurillac) :7, une touche loupée, une touche lobée
Mêlée (Grenoble) : 2, deux pénalités contre Aurillac
Mêlée (Aurillac) :3, aucune faute
Pénalité : 4 contre Grenoble, un carton jaune et 7 contre Aurillac et un carton jaune
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touche (Grenoble) :7, aucun ballon perdu
Touche (Aurillac) :6, un lancer pas droit, un ballon perdu, un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 3, deux pénalités contre Aurillac
Mêlée (Aurillac) :4, une pénalité contre Aurillac et une contre Grenoble
Pénalité : 5 contre Grenoble et 6 contre Aurillac et un carton jaune
voici mon débrief en attendant celui du président
Ce début de printemps sourit aux Grenoblois, qui affichent clairement une autre ambition depuis quelques semaines, celle d’atteindre le Top 6. Ce vendredi soir, un seul objectif pour maintenir la série de victoires, enclenchée au soir d’une victoire précieuse en terre bretonne. A la veille de leur match, Brive avait battu un concurrent direct, Colomiers, et, sachant que les surprenants dacquois allaient affronter Vannes à la Rabine, Grenoble avait une belle opportunité d’intégrer le Top 6 à la condition de battre les Cantalous d’Aurillac, et si possible avec le bonus offensif. Mais cette année avec les Isérois, rien n’est simple. Battus à domicile par Dax, malmenés par Soyaux-Angoulême, également au Stade des Alpes, cette fois-ci, les hommes de Nicolas Nadau n’avaient pas le droit de jouer avec appréhension. Simplement, jouer en appliquant ce qu’ils répètent tous les jours à l’entraînement. Et pour le moins que l’on puisse dire, les Dauphinois se sont très vite mis en confiance avec un mouvement de grande classe ponctué par un essai splendide de Wilfried Hulleu mettant en ébullition le chaud public grenoblois, qui aime quand son équipe joue un rugby fait de passes et de vitesse. Les supporteurs en auront pris plein les yeux durant quatre-vingts d’un rugby flamboyant avec à la clé pas moins de neuf essais ! Une grande première cette saison, même si on s’est régalé des belles victoires contre Brive ou encore contre Provence. Il faut remonter à assez loin dans l’histoire du FCG pour retrouver une telle orgie d’essais. Je me souviens de deux matchs avec pléthore d’essais : contre les Montois en Top 14 (7 essais) ou encore un match contre Provence en Pro D2 (une dizaine d’essais).
Sérieux et appliqué
Dès les premières minutes, les deux équipes proposent très vite du jeu de passes, se lancent dans des offensives sans retenue, mais commettent les premières fautes de main. Les mêlées et les touches s’enchaînent. Grenoble met une grosse pression sur les Aurillacois. Sur un ballon récupéré, les trois-quarts isérois déploient leur jeu de passes, une grosse percée de Barnabé Massa, le ballon atterrit très vite dans les mains de Wilfried Hulleu qui ne laisse aucune chance aux défenseurs cantaliens de le rattrape ! ( 11ième , 5-0). La transformation de Sam Davies est loupée, il ne sera pas dans un grand jour pour ses tentatives de tir au but. Cela arrive même au meilleur. Un premier essai magnifique qui fait exploser de joie la tribune Q3. Six minutes plus tard sur une pénalité jouée à la main à 5 m de la ligne, c’est au tour de Pio Muarua de filer dans l’en-but après sa charge dévastatrice mettant sur le cul les derniers défenseurs auvergnats ! 12-3 (18e). A peine remis de nos émotions, Sam Davies nous gratifie d’un petit pardessus d’école, ce qui permet à Wilfried Hulleu de signer son doublé deux minutes plus tard. Il termine l’offensive venant au soutien d’Éric Escande, un peu trop juste pour terminer l’action en solitaire. 17-3 (22e). La défense des hommes de Roméo Gontineac est vraiment tendre. Aucune agressivité, des plaquages loupés à la pelle. Chaque un contre un est remporté par les Grenoblois qui récitent avec sérieux et application leur rugby sur chaque mouvement, sur chaque phase statique en conquête. Les touches et les mêlées sont gagnées sans problème. Chaque lancement de jeu est propre et sans bavure. Sur chaque possession ou action proche de la ligne, les Grenoblois terminent dans l’en-but. A peine rentrée à la suite de la blessure de Wilfried Hulleu, Romain Fusier signe son retour par un magnifique essai ponctué d’une belle roulade devant son public totalement en extase. (28ième , 22-10). Son compère du centre, Trouilloud du même prénom y va aussi de sa roulade en récupérant in-extrémis, le ballon d’une passe au pied avant la ligne de la fin du terrain ! Cinquième essai pour Grenoble (37e, 29-10). C’est de la folie. Le match est plié. Il n’y a qu’une seule équipe sur le terrain. Le match est à sens unique en raison d’une part à des valeureux aurillacois qui sont bien naïfs en défense et d’une part à un match sérieux des Grenoblois qui jouent quasiment à la perfection. Nicolas Nadau est tout sourire sur son banc de touche et prend un énorme plaisir à voir ses joueurs pleins d’énergie sans balbutier leur rugby. Entre-temps, les Cantaliens ont réduit le score (32e) en marquant un essai toute en force après une série de pick and go devant la ligne. La mi-temps est sifflée sur un score sans appel :29-10, cinq essais à un. Le public, qui a bien garni les tribunes, est ravi du spectacle que lui offre les Rouge et Bleu et, ne tremble pas de peur comme contre Soyaux-Angoulême, qui menait 3-10 à la mi-temps, il y a de ça quinze jours.
Un rugby champagne quelque débridé
Immédiatement le retour des joueurs des vestiaires, les Grenoblois poursuivent leur domination, notamment en mêlée fermée. Sur l’une d’elle jouée à 5m de la ligne, Pio Muarua ramasse le ballon de derrière son pack, s’infiltre en force dans un intervalle et signe son doublé ! 36-10, 43ième. Le calvaire des Cantaliens est un véritable chemin de croix. Ils n’ont pas fini de souffrir. Cependant, sur leur possession, ils essaient de mettre du rythme, mais face à une défense grenobloise qui a augmenté le curseur de la rigueur depuis quelques semaines, ils n’arrivent pas à franchir et reculent sur chaque collision saluée par un public ravi. Sur une nouvelle indiscipline des Cantaliens, les Grenoblois optent pour une énième pénaltouche. Lilian Rossi, qui a remplacé son compère Barnabé Massa royal ce soir, s’échappe du maul petit côté et s’écroule en terre promise sans opposition (41-10, 53e). Comme cette soirée était placé sous le signe des doublés, c’est au tour de Romain Trouilloud de doubler la mise passée l’heure de jeu : 48-10, 62e. Le match tourne à la sévère déculottée pour Aurillac qui joue résigner, le moral dans les chaussettes. Les joueurs n’attendent qu’une chose : que le match se termine au plus vite. Les valises sont déjà pleines à faire péter les coutures ! Pendant une bonne dizaine de minutes, les Isérois se relâchent tout en gardant les mains sur le ballon, mais commettent des fautes en les laissant tomber. Le jeu est débridé, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de match, plus de suspense, plus d’enjeu, moins de sérieux dans le jeu de passes. Pio Muarua, excellent ce soir, tente une passe impossible après contact en envoyant le ballon dans les chaussettes d’un de ses coéquipiers, d’autres passes suivent le même chemin. Le jeu collectif se délite quelque peu même si les intentions sont toujours là. On oublie de faire une passe sur des surnombres. Steeve Blanc-Mappaz loupe un essai tout fait, idem pour Brandon Nansen pour à chaque fois un en-avant ! Quoi qu’il en soit, Thomas Lainault, auteur d’une très belle prestation, termine un sublime mouvement à deux minutes du terme : 55-10 (78e) ! Victoire de bonifiée de Grenoble face à un adversaire qui n’est visiblement pas sorti du vestiaire et qui devait penser à son prochain match à domicile. Mais, ce soir, Grenoble enregistre deux blessés, deux joueurs précieux : Wilfried Hulleu et Karim Qadiri. Espérons qu’ils pourront revenir vite.
Les Grenoblois ont offert à leur public une victoire pleine de promesse pour la suite du championnat. Ils intègrent le Top 6 pour la première fois de la saison. Ils sont cinquièmes à trois points de la quatrième place, occupée par Mont-de-Marsan, qui s’est défait des Biarrots, les futurs adversaires des Grenoblois ! Les Montois iront à Provence, qui a perdu contre Montauban. Les hommes du duo Pézery et Nadau devront continuer leur belle série avec le même engagement et la même détermination qu’à Vannes, qu’à Nevers.
Les statistiques de la première mi-temps :
Touches (Grenoble) :10, un ballon perdu
Touche (Aurillac) :7, une touche loupée, une touche lobée
Mêlée (Grenoble) : 2, deux pénalités contre Aurillac
Mêlée (Aurillac) :3, aucune faute
Pénalité : 4 contre Grenoble, un carton jaune et 7 contre Aurillac et un carton jaune
Les statistiques de la deuxième mi-temps :
Touche (Grenoble) :7, aucun ballon perdu
Touche (Aurillac) :6, un lancer pas droit, un ballon perdu, un ballon volé
Mêlée (Grenoble) : 3, deux pénalités contre Aurillac
Mêlée (Aurillac) :4, une pénalité contre Aurillac et une contre Grenoble
Pénalité : 5 contre Grenoble et 6 contre Aurillac et un carton jaune
On peut y croire avec une équipe comme ça 
