- Inscrit
- 25 Mars 2021
- Messages
- 2 578
Un FCG incapable de tenir la distance
Le FCG avait l’occasion de valider son maintien en se déplaçant à Narbonne, la lanterne rouge du championnat. De nombreux supporters grenoblois avaient fait le déplacement aux parcs des sports et de l’amitié pour l’opération « soutien, objectif maintien » lancée depuis quelques matchs. On a cru pendant 60 minutes que cet objectif serait atteint à l’issue de ce déplacement dans l’Aude. Las, une fois de plus, les grenoblois n’ont pas su faire fructifier leurs bonnes intentions, se faisant remonter à la dernière minute perdant le bénéfice acquis au cours de la rencontre. Un match nul au final (32-32) dans un rencontre prolifique en termes d’essais (4 essais partout) mais frustrante, voire énervante quant au déroulé de la rencontre.
Il ne fallut même pas 3 minutes aux narbonnais pour faire passer un message aux grenoblois : ils n’auraient pas la partie facile, les audois à qui il reste un mince espoir de maintien, ne seraient pas une proie facile. 2 min 50 exactement après le début du match et le RCN, sur sa 1ère véritable attaque, pointait déjà dans l’en-but grenoblois. L’arrière, Goutard, après un joli mouvement de ses ¾, aplatissait le 1er essai de la rencontre. Un essai, non transformé, qui donnait le ton à la partie. Les grenoblois, brouillons, mais avec des intentions, avaient l’obligation de se retrousser les manches. Le jeune ouvreur Pialot (20 ans), accentuait même l’écart au score après une pénalité réussie (8-0 17ème). Grenoble souffrait et l’indiscipline des narbonnais allait lui donner un sacré coup de main : le talonneur Rochier se faisait exclure 10 minutes après un placage à l’épaule. Le FCG profitait de cet avantage numérique pour ouvrir son compteur grâce à Lucas Dupont, bien décalé par ses 3ème ligne Schoemann et Martel. Sur l’action, Thomas Fortunel était victime d’un protocole commotion. Un de plus pour l’ouvreur grenoblois, lui qui revenait à peine de 3 mois de repos forcé pour le même type de blessure. Bautista Ezcurra se chargeait de la transformation et se loupait complètement. 8 à 5 après 20 minutes de jeu. Barthélémy remplaçait Fortunel dans la foulée. 2 minutes plus tard, un nouveau carton jaune était adressé à un narbonnais. Les grenoblois en profitaient : Enzo Camilleri sur un ballon porté d’école marquait le 2ème essai isérois. Barthélémy transformait cette fois (8-12 31ème). Grenoble envoyait du jeu. Capuozzo décalait parfaitement Qadiri qui aplatissait en coin à la 34ème. Le retour du serial marqueur grenoblois, très en jambes hier soir, permettait au FCG de faire le break. Barthélémy ajoutait 2 points en passant la transformation (8-19 34ème). Les grenoblois avaient pleinement profité de l’indiscipline des narbonnais. Et encore, 2 actions auraient pu aboutir grâce à Capuozzo puis B. Ezcurra qui tergiversaient chacun à leur tour au moment de conclure. Plus sereins, meilleurs en défense et féroce à attaque, à l’image de Levi Douglas qui faisait mal aux audois par sa puissance, les grenoblois voyaient leur match d’une façon plus sereine. Thomas Fortunel reprenait sa place juste avant la mi-temps après avoir passé le protocole commotion avec succès.
11 points d’avance à la pause, les grenoblois malgré une entame délicate, faisaient le job.
« Du bonus offensif à un match nul décevant »
Au retour des vestiaires, Fortunel laissait sa place définitivement à Barthélémy. On peut être inquiet pour la santé du grenoblois, lui qui multiplie les commotions depuis 1 an. Le ballet des changements commençait pour les grenoblois. Des changements qui auront leurs conséquences sur le résultat final. Taufa, Madeira, Gauthier et Escande entraient sur la pelouse. 10 minutes à l’issue desquelles, Adrien Seguret, d’un magnifique exploit personnel, donnait au score un visage beaucoup plus large. Perçant la défense aux 50 mètres sur un cad-deb magnifique, le centre, meilleur marqueur du club, mettait les cannes pour aplatir, entre les poteaux, le 4ème essai de son équipe. Barthélémy transformant, le FCG menait 26 à 8 avec le bonus offensif en poche. Une poche qui allait se révéler être percée. A partir de là, trop confiants ? se voyant déjà avec les points de la victoire ? les grenoblois allaient s’effriter peu à peu. Martel, rattrapé par ses vieux démons sur l’indiscipline, écopait d’un carton jaune pour anti-jeu. Il ne fallait que 2 minutes à Narbonne pour profiter de cet avantage et le centre Nueno servi par une passe sautée à 5 mètres de l’en-but posait la gonfle entre les perches. Avec la transformation, Narbonne revenait à 15-26. Le public narbonnais se réveillait et les grenoblois s’endormaient. Des touches pas droites, une mêlée désormais dominée, des fautes de mains, Grenoble se disloquait petit à petit. Maraku, l’autre centre narbonnais, y allait lui aussi de son essai ! 22-26, à 20 minutes de la fin, tout était relancé. Narbonne pouvait y croire et le FCG commençait à perdre le mental. Barthélémy par 2 fois permettait à son équipe de maintenir la course en tête. Meret lui répondait par une seule pénalité. Les audois préférant les points sur cette pénalité à 5 mètres plutôt que prendre la mêlée face à des grenoblois en souffrance sur ce secteur depuis les sorties de Kaïkatsichvili et Zhvania. 25 à 32 pour le FCG alors qu’il restait une poignée de minute. Revenus rapidement dans les 22 grenoblois, les narbonnais jouaient leur chance à fond. En face, les grenoblois perdaient les pédales : une touche en leur faveur devant leur ligne était littéralement « foirée ». Narbonne en profitait pour pilonner le ligne grenobloise. Pilonnage qui devait finir par porter ses fruits : Chaput pointait le 4ème essai des siens, après la sirène. En face des perches, Meret validait et arrachait in extremis le match nul : 32 à 32 score final.
Un match avec un total de 8 essais et pas moins de 64 points inscrits par les 2 équipes. Si les spectateurs ont eu droit à un festival de point, les supporters grenoblois, ont, une nouvelle fois, vécu un ascenseur d’émotions pour se terminer par un sentiment très très mitigé. Comment, après avoir eu le BO en poche et mené largement au score, le FCG a-t-il pu louper la validation de son maintien en ProD2 ?
Le banc a été le facteur du déclenchement de la baisse de niveau du FCG. Force est de constater que les joueurs, dits d’expérience, rentrés sur la pelouse, n’ont pas été à la hauteur de leur statu supposé. Une nouvelle fois, le FCG, comme trop souvent cette saison, n’a pas su gagner un match pourtant largement à sa portée.
Malgré tout, et paradoxalement, ils se rapproche un peu plus du maintien. Bourg en Bresse ayant perdu à domicile sans aucun point au compteur, le FCG possède désormais 14 points d’avance alors qu’il en reste 15 maximum à distribuer. Le maintien est quasiment assuré diront certains. Attention tout de même car avec ce que nous montre les grenoblois, cette année, rien n’est encore fait. 3 matchs pour 1 point à obtenir, il faudrait un cataclysme pour que le FCG n’y parvienne pas.
Dès vendredi prochain en recevant Carcassonne au SDA, le « mauvais » film proposé cette saison par les grenoblois, pourrait bien se terminer. A moins que le FCG ne décide de jouer la scène finale au SDA lors du match qui lui proposera la réception de… Bourg en Bresse.
Douglas, Séguret et Capuozzo ont été parmi les meilleurs grenoblois du match Crédit photo : Karine Valentin
Les + :
- L’attaque grenobloise en 1ère mi-temps : travaillée cette semaine à l’entrainement, l’attaque a plutôt bien fonctionné. 4 essais, du mouvement, de la vitesse et des combinaisons : malheureusement disparue en seconde période.
- Levi Douglas : le surpuissant 2ème ligne a une nouvelle fois était à la pointe chez les « gros ». Les spectateurs narbonnais ne s’y trompant pas, l’ont applaudi à sa sortie.
- Séguret, Qadiri et Capuozzo chez les 3/4 ont été les plus en vue : dommage que 2 des 3 ne soient plus grenoblois l’an prochain.
- Cette incapacité à garder un résultat : problème mental ? suffisance ? Manque d’envie ? Ce n’est pas la 1ère fois que le FCG laisse passer une victoire qui semble largement à sa portée
- Le banc : flop et reflop pour les entrants. Coïncidant avec la baisse de régime de l’équipe, le coaching s’est avéré perdant. Certains des entrants font pourtant partis des « anciens » qui doivent amener leurs expériences pour ces fins de matchs. Encore faut-il assumer ce statut, bien loin hier soir, de celui qu’on attend de leur part